Les coupes budgétaires menacent l'Université de Fribourg
L'université de Fribourg est l'une des victimes du plan d'assainissement de l'État. Les mesures d'économie pourraient impacter grandement son fonctionnement.
Dans son plan d'assainissement des finances cantonales, l'État veut réduire son soutien à l'université de Fribourg de 2,5 millions de francs sur trois ans. Une décision qui suscite une vive inquiétude chez les étudiants, qui craignent de voir la qualité de l'enseignement baisser.
Avec ces coupes, "des postes d'assistants seraient probablement supprimés, des professeurs auraient une charge de travail plus élevée pour pallier certains manquements et l'université seraient moins en mesure de soutenir les étudiants dans le besoin", affirme Jérôme Meyer, le coprésident de l'association générale des étudiants de Fribourg.
"Il faudra s'adapter"
Les 2,5 millions d'économies s'ajoutent aux 15 millions déjà prévus d'ici deux ans. "On va devoir couper dans le vif", s'exclame la rectrice Katharina Fromm. "Certains postes de professeurs qui partent à la retraite ne seront pas renouvelés." La rectrice l'admet, l'offre va devoir changer et l'enseignement dans les deux langues est menacé.
De son côté, le canton tempère ces affirmations. "On avait prévu de larges augmentations de l'enveloppe de l'université, mais en raison des difficultés financières, nous allons réduire cette augmentation", se défend la conseillère d'État Sylvie Bonvin-Sansonnens.
Le canton invite les étudiants à donner leur avis ces mesures d'économie. La consultation dure jusqu'au mois de juin.