L’Unifr garde son partenariat avec l'Université de Jérusalem

Contrairement à Genève et Lausanne, l’Université de Fribourg maintient son accord d'échanges avec Jérusalem, malgré la guerre en Palestine.

La rectrice de l’Unifr, Katharina Fromm, clarifie la position de l’institution vis-à-vis de l’Université hébraïque de Jérusalem. © DR

Après les annonces des Universités de Genève (projets de recherche et échanges) et Lausanne (accords d'échanges) rompant leurs partenariats avec l’Université hébraïque de Jérusalem, l’Université de Fribourg (Unifr) reste silencieuse. Mais sa rectrice, Katharina Fromm, a clarifié la position de l’institution.

L’Unifr possède bien un accord d’échanges avec l'établissement israélien, en place depuis 2011. Il permet à des étudiants de Master, des postdoctorants et des professeurs, toutes disciplines confondues, d’effectuer un séjour académique d’un ou deux semestres dans l'établissement partenaire. Financé par la Fondation Jean et Bluette Nordmann, ce programme vise à encourager les échanges scientifiques et à promouvoir le dialogue judéo-chrétien.

Selon Katharina Fromm, ce partenariat est actuellement peu actif: "Personne ne vient ou ne part en ce moment. On ne voit donc pas pourquoi on mettrait fin à cette convention d'échanges", explique-t-elle. Par ailleurs, des collaborations scientifiques persistent, dont un projet en biologie des plantes impliquant des chercheurs israéliens.

Tensions sur le campus

Au printemps de cette année, des étudiants ont occupé les couloirs de l’Unifr pour réclamer un cessez-le-feu à Gaza et dénoncer le silence institutionnel.

En réponse, la direction a privilégié le dialogue: "Nous avons discuté avec les étudiants, une position commune a été adoptée après que les propos ont été soumis au Parlement estudiantin: nous condamnons donc toute violence contre les êtres humains, quels que soient les conflits", déclare la rectrice.

De son côté, la Coordination Étudiante Palestine Unifr infirme les propos de la rectrice. Selon elle, à la suite des récentes manifestations, aucun dialogue n’a eu lieu concernant la position de l’institution. À noter que le groupe n'est pas reconnu officiellement par l'établissement fribourgeois.

Des tables rondes autour de la situation au Proche-Orient continueront d'être organisées au prochain semestre pour favoriser les échanges entre étudiants et direction.

Frapp - Yann Girard
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