Les couples de même sexe doivent-ils pouvoir se dire oui ?
Les Suisses se prononceront le 26 septembre sur le mariage pour tous. Tour d'horizon des principaux enjeux autour de cette votation.
Les Suisses se prononceront le 26 septembre prochain sur une révision du code civil. Le texte veut ouvrir le mariage civil aux couples de même sexe. Pour le Conseil fédéral, qui défend le texte, il s'agit ni plus ni moins, que de garantir aux couples homosexuels les mêmes droits que les couples hétérosexuels.
En couple depuis près de 10 ans, les Fribourgeoises Kelly et Sarah Gomes attendent cette mesure impatiemment depuis de nombreuses années. "On paie nos impôts, on fait, en somme, notre vie comme n’importe quel autre couple. C'est juste octroyer les mêmes droits à tout le monde. Cela ne va pas en enlever aux couples hétérosexuels", justifie Sarah Gomes. Elle a conclu un partenariat enregistré en octobre 2020 avec sa compagne Kelly. Une union qui leur donne des droits mais qui ne règle pas tout et reste, selon elles, encore discriminatoire. "Quand on remplit un document administratif et qu'on coche la case "partenariat enregistré", on fait en quelque sorte un "coming-out" forcé, ce qui n'est pas très agréable", souffle Kelly Gomes.
Concrètement, trois grandes nouveautés sont prévues, en cas d’acceptation dans les urnes: l'ouverture à la naturalisation facilitée du partenaire, l'adoption conjointe d'un enfant et l'accès à la procréation médicalement assisté, la PMA, pour les couples de lesbiennes. Cette dernière est uniquement ouverte aujourd'hui aux couples hétérosexuels mariés, stériles ou porteurs d'une maladie grave. Il s'agit d'un point sensible de cette campagne. Les opposants estiment qu'il n'y a pas encore le recul suffisant pour attester qu'un enfant élevé dans une famille homoparentale ne souffrira pas de déséquilibres. Un psychologue fribourgeois réagissait à cette question lundi, interview à réécouter ici.
Oui ou non au mariage pour tous? Vous pouvez réécouter notre débat entre la conseillère nationale du Centre Christine Bulliard-Marbach et le vice-président de l'UDF Fribourg Ivan Thévoz.