80 marcheuses se sont jetées à l'eau au Pont de Saint-Jean

La Marche Bleue est une action collective qui lutte pour le climat. Valérie d'Acremont est l'une des quatre initiatrices du mouvement. "A l'origine, La Marche Bleue est un groupe de femmes qui s'inquiètent de la situation climatique, de son réchauffement et de ses conséquences", explique-t-elle. L'objectif du groupe est de porter, en marchant jusqu'à Berne, la demande que la Suisse respecte l'Accord de Paris qu'elle a signé. 

"Nous désirons mettre en œuvre tout ce qui est possible pour baisser nos émissions de CO2, main dans la main avec les entreprises et les citoyens. Nous voulons mettre en avant toutes les initiatives des citoyens et citoyennes qui pourraient aider nos autorités dans cette tâche", confie Valérie d'Acremont. 

"Et maintenant, on fait quoi?"

Pour Valérie d'Acremont, il y a une multitude de choses à faire. "Nous désirons montrer aux gens ce qu'ils peuvent faire au niveau individuel mais aussi au niveau de l'engagement citoyen en commençant par voter sur la loi du climat", révèle l'initiatrice.

Nous désirons sortir de notre impuissance.

La Marche Bleue invite les gens à se réunir en créant des assemblées citoyennes qui peuvent suggérer des recommandations à notre gouvernement afin que tout le monde marche ensemble pour le climat. 

Les participants marchent tous ensemble vers un même objectif. "La symbolique de la marche c'est se mettre en mouvement. La solidarité du groupe est importante. Mettre un pas devant l'autre illustre que les petites actions deviennent grandes et font bouger les choses", confie une participante. 

Se jeter à l'eau, une symbolique particulière...

Au cœur d'un climat qui se réchauffe, les participants ont pu se rafraîchir dans la Sarine! "Aujourd'hui, se jeter à l'eau tous ensemble nous montre que si nous sommes seuls et isolés, nous n'y arrivons pas. En revanche, ensemble, en se tenant les coudes, tout est possible! Cette action invite les plus convaincus à entraîner les autres dans la bonne direction", dévoile Valérie d'Acremont.

Pour Alice Glauzer, paysanne vaudoise et ancienne Conseillère nationale, se jeter à l'eau incite à l'action.

Se jeter à l'eau pour dire: On y va!

"J'ai participé à cette marche pour nos enfants et nos petits enfants qui se font beaucoup de soucis pour leur avenir. Il ne faut pas désespérer, tout seul c'est dur, mais ensemble c'est plus facile et nous pouvons y arriver. Ensemble nous sommes plus forts", confie l'ancienne Conseillère nationale. 

Un mouvement initié par des femmes 

"Notre but c'est aussi de mettre les femmes en avant et leur permettre de prendre des décisions", déclare Valérie d'Acremont. "Selon des études scientifiques, les femmes prennent des décisions plus compatibles avec le climat alors qu'elles ont moins de pouvoir dans la société", explique l'initiatrice de La Marche Bleue. 

Ce mouvement inverse la tendance. Les femmes sont invitées à décider et entraîner avec elles le reste de la société. "Evidemment, nous avons besoins des hommes et des personnes de tous les genres pour pouvoir y arriver ensemble. L'objectif est que tout le monde participent et se soutiennent pour rendre les choses possibles", précise-t-elle.