Les objectifs suisses "robustes" (Perrez)

Le chef de la délégation helvétique à la COP27 de Charm el-Cheikh Franz Perrez défend la politique climatique suisse critiquée cette semaine par le média américain New York Times. "Nos objectifs sont robustes", assure-t-il jeudi dans Le Temps.

Comme lors de la précédente rencontre l'année dernière à Glasgow, Franz Perrez (au milieu) est la tête de la délégation helvétique à la COP27 en Egypte (archives). © KEYSTONE/AP/ALASTAIR GRANT

"Nous avons été repris sur trois choses", explique le haut fonctionnaire. D'abord, les objectifs de la Suisse sont jugés insuffisamment ambitieux. "C'est malheureusement le cas de la plupart des pays, c'est une critique générale", se défend Franz Perrez qui juge les objectifs de la Suisse "robustes" et au-dessus du minimum demandé par le GIEC.

Même son de cloche en ce qui concerne l'argent mis à disposition des pays en développement jugé insuffisant par le média Outre-Atlantique. "Sur l'objectif des 100 milliards annuels destinés à financer la transition écologique des pays les plus pauvres, la Suisse a contribué équitablement", argumente l'ambassadeur, "nous sommes dans le haut du panier mondial".

"Difficile de faire des progrès"

Le New York Times remet également en question les accords passés avec l'étranger. Le quotidien reproche à la Suisse de financer des projets dans des pays pauvres afin de remplir ses propres objectifs climatiques au détriment de ceux des Etats ayant bénéficié d'un soutien. Les projets financés "ne remplacent pas pour autant les mesures prises en Suisse", se défend Franz Perrez, "l'engagement que nous poursuivons à l'étranger va au-delà de nos efforts nationaux".

Alors que la COP27 a débuté il y a quelques jours, le haut fonctionnaire présente un premier bilan en demi-teinte. "Nous n'avons malheureusement pas réussi à garder dans l'agenda l'objectif de contenir la hausse des températures à 1,5 degrés d'ici à la fin du siècle", regrette-t-il.

"Il sera difficile de faire des progrès, mais tout le monde négocie", ajoute-t-il. Les tensions devraient selon lui surgir vers la fin de la semaine au moment des décisions.

ATS
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