Abris PC: les règles à suivre
Les appels au Service de protection de la population se multiplient. Les Fribourgeois veulent savoir où aller et qu'emporter.

Depuis une dizaine de jours, les Fribourgeois s'inquiètent de la guerre entre la Russie et l'Ukraine. Ils craignent surtout le risque de voir ce conflit se transformer en une guerre nucléaire.
Chaque jour, ce sont une trentaine d'habitants du canton qui appelle le Service de protection de la population pour savoir dans quel abri ils devraient se rendre en cas de conflit. Car c'est la loi, chaque Suisse doit avoir un place dans un abri PC du pays à 30 minutes à pied de son domicile, ou à une heure s'il habite en montagne.
Une place pour 90% des Fribourgeois
Dans la région, la proportion de places dans un abri PC est de 90%. Quid du 10% restant? Le Canton se veut rassurant, ce chiffre ne prend pas en compte plusieurs paramètres.
Dans un premiers temps, tous les Fribourgeois n'iront pas dans les abris de la protection civile puisqu'en cas de conflit armé avec un autre pays, les hommes partiront à la guerre. Et par ailleurs, selon le Service de la protection de la population, des infrastructures de secours existent pour accueillir d'éventuels habitants du canton qui n'auraient pas de place dans les abris PC.
Comment se préparer?
Si les sirènes retentissent, la population doit descendre avec ses provisions: "Il faut prendre à boire (9 litres d'eau par personne), de la nourriture comme du pain, du fromage, des fruits secs, un peu comme si vous allez en montagne", précise Patrick Noger, le coordinateur de la protection de la population. "Il faut aussi des vêtements de rechange, une lampe de poche et une radio avec des piles." La confédération recommande de prendre également des médicaments, un réchaud à gaz, votre pièce d'identité et de l'argent liquide.
A partir du moment où le Service de la protection de la population donne l'alerte, les propriétaires d'abris de la protection civile ont 5 jours pour que l'endroit soit prêt à accueillir ses voisins. Chez les particuliers, ces lieux servent plus souvent de cave que d'abri prêt à l'emploi en cas d'attaque. C'est le cas de Chantal à Posieux, qui possède un abri PC de 51 places sous sa maison. Elle y a entreposé des jouets, des skis et des cartons, mais elle ne se voit pas vivre à l'intérieur avec une cinquantaine de voisins: "ça n'a jamais été concret que des gens puissent venir chez nous. On espère ne jamais y aller."