Pas d'élève pour la maturité bilingue franco-italienne
Lancée en septembre dernier, cette filière n'a pas encore trouvé sa marque auprès des collégiens. Mais le canton reste enthousiaste.
L'offre pour une maturité bilingue franco-italienne, destinée aux collégiens fribourgeois, avait été lancée en grandes pompes l'année passée. Le principe? Étudier un an dans un établissement tessinois en 2e ou 3e année du collège, tout en étant accueilli dans une famille d'accueil, avant de suivre un cours d'italien à son retour à Fribourg. Les étudiants passent finalement un examen pour obtenir la maturité bilingue.
Ce programme, pourtant déjà proposé dans les cantons de Berne et Vaud, n'a pas beaucoup attiré les élèves fribourgeois. Cette année, aucun n'y participe, et l'année prochaine, ils seront deux, a confirmé François Piccand, chef du Service de l’enseignement secondaire du deuxième degré.
Filière limitée
Cela peut paraître peu et décevant après les efforts déployés pour mettre en place cette filière, mais le canton ne le voit pas comme ça. "Nous n'avons jamais imaginé que le nombre d'élèves intéressés serait très important", commente François Piccand. Actuellement, 1 collégien sur 10 apprend l'italien, un nombre en hausse, mais qui limite le potentiel d'élèves intéressés.
"Il ne faut pas oublier que quitter la maison pendant une année n'est pas facile pour des jeunes, en particulier ceux qui ont un engagement sportif ou musical", souligne encore le chef de Service de l'enseignement. Et il faut aussi avoir les notes suffisantes pour le séjour. "Si nous arrivons, dans quelques années, à avoir une petite dizaine d'élèves en maturité bilingue italien, ce serait déjà un franc succès."
Depuis le lancement de la filière en septembre 2023, le canton n'a pas vraiment communiqué. Ce sont surtout les profs d'italien qui en parlent à leurs élèves durant les cours. Il faut aussi savoir qu'il n'y a pas un nombre minimal d'inscrits nécessaire pour perpétuer l'offre.
Les deux élèves qui partiront au Tessin lors de la prochaine rentrée ne savent pas encore dans quelle ville ils atterriront. Le canton de Fribourg accueillera également plusieurs étudiants tessinois dès septembre.
