Miser sur la formation face à la pénurie de main d'oeuvre
Le secteur du bois combat la pénurie de main d'œuvre par l'apprentissage. Les efforts pour attirer les jeunes semblent porter leurs fruits.
Réunies ce soir pour l'assemblée générale de l'Association fribourgeoise des entreprises de menuiserie, ébénisterie, charpenterie et fabrique de meubles (AFMEC), quelque 150 entreprises de la filière du bois dans le canton se penchent sur une problématique importante: le manque de main d'œuvre qualifiée.
Tous les métiers de la construction connaissent ce problème. "Avec moins de main-d'œuvre qualifiée, il y a des équipes plus petites, qui vont faire un travail différent," explique Pascal Salin, le président de l'AFMEC. "On peut faire appel à de la main-d'œuvre intérimaire pour compenser, mais c'est dommage, parce que ce n'est pas de la formation."
Sur le long terme
Et c'est justement sur la formation que la filière travaille pour régler ce problème sur le long terme. Entre le Forum Start, des portes ouvertes, des concours ou encore des maquettes exposées dans les comptoirs régionaux, l'association investit beaucoup pour attirer de futurs apprentis. "Dans l'idée, on cherche des apprentis pour avoir de la main-d'œuvre qualifiée dans 5, 10 ou 20 ans, pour perpétuer ce savoir-faire dans nos entreprises," ajoute Pascal Salin.
Actuellement, 380 jeunes fribourgeois font leur apprentissage dans la menuiserie, l'ébénisterie et la charpenterie. Cela faisait depuis 2012 que ce nombre n'avait pas été si élevé. Pourtant, parmi ces trois branches, certaines se portent mieux que d'autres, comme la charpente. "Le travail de menuiserie a évolué, il y a moins de formation, moins de transformation en atelier, plus de pose sur place," analyse le président de l'AFMEC. "Je pense que les jeunes aiment sentir le bois, le travailler, le couper."
Malgré cela, l'association est confiante, les métiers du bois sont sur la bonne voie. Il y a déjà plus de 50 contrats d'apprentissage qui sont signés pour la rentrée 2025.