Mondial: le Kosovo pour démarrer les qualifs

L'équipe de Suisse entame vendredi à Bâle sa campagne de qualification pour la Coupe du monde 2026. Face au Kosovo, la victoire est déjà impérative pour Murat Yakin et ses joueurs.

Murat Yakin et ses hommes se préparent à affronter le Kosovo vendredi © KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS

Le premier des six matches que les Suisses livreront en l'espace de onze semaines donne l'occasion d'affirmer d'entrée de jeu une ambition qui doit être celle d'un quart de finaliste européen: obtenir son billet pour l'Amérique du Nord sans passer par la case barrage.

"La bonne nouvelle, c'est que nous avons deux matches à domicile pour commencer", souligne à juste titre Manuel Akanji. Le nouveau défenseur de l'Inter est bien conscient que boucler ce premier rassemblement de la saison avec six points au compteur - la Suisse reçoit encore la Slovénie lundi - faciliterait grandement les choses avant deux déplacements périlleux en Suède et à Ljubljana en octobre.

La fin des expériences

Mais avant de voir trop loin, les Suisses doivent se concentrer sur ce duel contre le Kosovo, le premier match à enjeu qu'ils disputeront depuis novembre dernier et leur mortifiante relégation en Ligue des nations. Ils doivent enchaîner après les quatre matches amicaux de mars et de juin qui leur ont redonné confiance.

"Ces rencontres nous ont permis d'essayer de nombreuses choses, mais l'heure n'est plus aux expérimentations", a déclaré Murat Yakin au moment de révéler sa liste jeudi dernier. Au Parc Saint-Jacques, le sélectionneur devrait donc reconduire ce 4-1-4-1 testé et approuvé par les victoires face au Mexique (4-2) et aux Etats-Unis (4-0).

A l'issue de cette probante tournée américaine, l'entraîneur bâlois avait appelé de ses voeux une préparation sereine de ses cadres dans leurs clubs respectifs. Il aurait sans doute préféré voir certains de ses hommes forts trouver un club avant la toute fin du mercato.

Mais la situation aurait pu être pire. Granit Xhaka et Dan Ndoye ont rapidement pris leurs marques en Premier League, Breel Embolo et Manuel Akanji sont prêts à jouer après avoir réglé leur avenir lundi, et Yakin a aussi pu enregistrer le retour de Ruben Vargas, qui a retrouvé les terrains avec Séville. Seule la malheureuse blessure subie par Ardon Jashari, victime d'une fracture du péroné droit lors d'un entraînement de l'AC Milan, est venue noircir le ciel helvétique.

"Au bout de nos limites"

Pour préparer au mieux le début de ces éliminatoires, l'équipe de Suisse s'est retirée cette semaine à Horben, en Allemagne voisine, sur les contreforts de la Forêt-Noire. Dans ce cadre bucolique, loin de l'agitation bâloise, Murat Yakin et ses hommes ont pu analyser proprement une sélection kosovare qu'ils avaient été incapables de battre lors des qualifications pour l'Euro 2024, concédant tant à Pristina (2-2) qu'à Bâle (1-1) deux matches nul en fin de rencontre.

"Ce n'est en aucun cas un petit pays, avertit Fabian Rieder. Ils ont un bon effectif, avec beaucoup de qualité, et nous devrons aller au bout de nos limites pour empocher les trois points."

Le Kosovo évoluera toutefois sans sa star Edon Zhegrova (42 sélections, 6 buts). L'ailier de 26 ans, qui s'était révélé à Bâle avant de s'affirmer à Lille, en Ligue 1, vient tout juste de s'engager avec la Juventus et a été retenu par le club du Piémont.

Face à Avdullahu

L'équipe entraînée par l'Allemand Franco Foda, qui a mené le Kosovo à une promotion en Ligue B de la Ligue des nations ce printemps, détient dans ses rangs deux autres joueurs particulièrement connus en Suisse: Amir Saipi, le gardien de Lugano, et Leon Avdullahu.

Le milieu de terrain soleurois, passé par toutes les sélections juniors helvétiques, a été l'un des artisans du doublé Coupe-championnat du FC Bâle la saison dernière. Après son départ pour Hoffenheim et la Bundesliga, il a finalement décidé de défendre les couleurs du Kosovo, malgré les sollicitations de l'Association suisse de football.

ATS
...