Planfayon: un projet de piscine divise la Singine
Un comité demande un vote populaire sur le projet de piscine. En mars, des opposants dénonçaient une mauvaise gestion des fonds publics.

Depuis des années, le projet de piscine publique dans le district de la Singine fait l'objet de débats passionnés. Alors que les discussions s'éternisent, le village de Planfayon a été choisi comme site pour accueillir un bassin public. En mars dernier, l'assemblée communale a donné son feu vert au projet de piscine scolaire et de loisirs. Cependant, la zone prévue pour la construction et la répartition des coûts suscitent de nombreuses oppositions.
Un comité d'initiative, dirigé par l'ancien élu Bruno Boschung, a déposé hier une intervention visant à soutenir le projet de piscine. Le groupe reste fermement en faveur de l'aménagement d'un complexe aquatique dédié aux activités sportives et de loisirs à Planfayon. Le coût estimé de l'infrastructure, incluant le bassin et les équipements sportifs, s'élève à 28 millions de francs, dont 6 millions environ seront financés par la commune de Planfayon. Le projet global, qui atteint près de 40 millions de francs, comprendra également une piscine scolaire ainsi que des installations pour les loisirs, des commerces et des bureaux.
Les autres 15 communes du district de la Singine devraient participer à hauteur de 15,8 millions, leur contribution étant limitée à la partie scolaire du projet, incluant notamment un bassin de 25 mètres, un plongeoir, et des vestiaires. Une aide cantonale d'environ 6 millions de francs est également envisagée.
Le comité dispose désormais de 90 jours pour récolter les 1'000 signatures requises pour que l'initiative soit validée. Si cette étape est franchie, et avec l'aval des délégués et de l'association régionale, une votation populaire pourrait se tenir dès juin 2026.
Une opposition tranchée
Un mois plus tôt, un groupe d'opposants a adressé une lettre ouverte à l'exécutif de la commune, qui compte quelque 3'700 habitants. Signée par une vingtaine de personnes, parmi lesquelles des anciens députés locaux et des politiciens du district, cette lettre plaide en partie pour une gestion responsable des fonds publics.
Les auteurs de la lettre énumèrent plus de vingt points de critique concernant le projet, incluant des questions sur la répartition des coûts d'exploitation et le choix de l'emplacement. Le ton est virulent envers le conseil communal, accusé de manques de transparence et de prudence dans la gestion du projet.