Plonger dans une véritable caverne d'Ali baba
Avant de se retrouver dans les librairies, les livres passent par l'Office du Livre de Fribourg, centre névralgique en Suisse.
"Animal sauvage", le dernier livre de Joël Dicker sort ce mardi. Un événement attendu pour tous les fans de l'écrivain suisse. Mais aussi un défi logistique, car avant de se retrouver dans les librairies du canton de Fribourg et du reste de la Suisse, ce sont des milliers de livres qui doivent être triés.
Et c'est à Corminboeuf que cela se passe. Les chiffres donnent le tournis : 44 km d'étagères et 4 millions de livres en stock sur une surface de 11 000 mètres carrés. L'Office du Livre de Fribourg est une véritable fourmilière. Mathieu Fehlmann, le directeur de l'OLF, annonce la couleur d'entrée : "Bienvenue dans la caverne d'Ali Baba, le monde des livres."
C'est dans cette immense halle que les livres sont déposés. 50 000 exemplaires du dernier ouvrage de Joël Dicker viennent d'arriver. Des cartons remplis de livres que les 70 employés logistiques de l'OLF doivent conditionner.
Impressionnante logistique
"Il faut les ouvrir, les scanner. Grâce à un algorithme, ils sont triés par taille et poids. Ils sont ensuite rangés sur des étagères", explique Mathieu Fehlmann. Ils y sont installés de façon logique, selon leur date prévue de livraison, mais aussi pour que les employés marchent le moins possible.
Cela n'empêche pas ces travailleurs et travailleuses de parcourir plus de 7 km chaque jour. Un travail de l'ombre pour permettre aux fans de littérature de pouvoir profiter de leurs ouvrages préférés à temps.
Josée Cattin est la directrice d'Interforum Suisse. Elle représente la maison d'édition de Joël Dicker et fait le lien avec les librairies et autres points de vente.
Alors est-ce spécial de promouvoir Joël Dicker? "Oui et non", répond Josée Cattin. Oui, car c'est massif, on n'a jamais, dans l'année, des mises en vente de cette ampleur. Et non, car dire que nous avons une nouveauté de Joël Dicker suffit à en faire la promotion. Par contre, c'est beaucoup plus difficile de convaincre des libraires de vendre des auteurs moins connus, dont le succès n'est pas certain."