Poésie et philosophie contre les déchets sauvages

Bob Morlon et Michel Simonet reviennent sur leur métier, à l'aube de l'action "Coup de balai" qui se tiendra les 25 et 26 mars.

Les deux cantoniers fribourgeois racontent les raisons qui les ont poussés à choisir ce métier et ce pourquoi ils l'apprécient tant. © Christian Marthe

Alors que la facture pour les déchets sauvages s'élève à 200 millions de francs en Suisse, les deux plus célèbres ambassadeurs de la salubrité de nos rues, Bob Morlon et Michel Simonet reviennent sur leur profession et ses enjeux. Bob Morlon, de son vrai nom Jean-Pierre Macherel, s'enthousiasme: "Il s'agit de mettre les bonnes forces du bon côté pour faire avancer le monde", en faisant notamment référence à sa rencontre avec Michel Simonet.

Un choix de coeur

Loin du milieu de nettoyeur de rues, Michel Simonet, à l'époque employé de bureau,  se destinait aux études. C'est à la suite d'un remplacement d'un mois en tant que cantonier, que le fribourgeois a pris goût au métier. "Ce plein air, ce service public, ce côté relationnel m'a botté et j'ai postulé l'année d'après", explique-t-il. Son embauche n'allait pas de soi avec un curriculum jugé trop fourni pour la profession.

Paysagiste de métier, Bob Morlon a commencé à travailler pour son village au niveau de l'entretien paysager et de la décoration. Le balai est arrivé après, et cela lui plaît.

"Un lien social très fort"

A côté de leur métier de cantoniers, Michel Simonet est écrivain et Bob Morlon actif sur les réseaux sociaux. Une autre vie qui leur permet d'élargir leur perception du travail. "J'ai eu la chance d'avoir eu une vie étudiante et après une vie professionnelle dans un monde ouvrier qui me permettent d'avoir un contact naturel avec toutes sortes de gens", souligne Michel Simonet.

Bob Morlon révèle le fait d'être une sorte de fusible entre le conseil communal et la population. Il est reconnaissant envers ses dirigeants qui lui laissent de la liberté, de publier sur les réseaux sociaux. Selon lui, il n'en va pas de même pour tous les employés communaux.

Militer contre les déchets sauvages

"Plus on mandate d'employés communaux, plus les citoyens vont se dire qu'il y a quelqu'un pour nettoyer ", déplore Bob Morlon. Selon Michel Simonet, le geste citoyen existe. Il arrive que des personnes se chargent elles-mêmes de mettre à la poubelle des déchets trouvés par terre. Il rappelle cependant que les cantoniers sont indispensables pour un nettoyage organisé et rigoureux.

A quelques jours de l'action Coup de balai, les deux fribourgeois relatent une amélioration de la manière dont les jeunes font face aux déchets sauvages. La présence du Conseil d'Etat à cet événement permet de mettre en avant leur métier.

Voir l'interview de La Télé en complet:

La Télé - Philippe Huwiler / Adaptation web: Adèle Castella
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