Des poissons sous oxygène dans le canton
Les pisciculteurs fribourgeois doivent trouver des astuces pour sauver leurs poissons qui suffoquent en raison du manque d'eau.
La truite est un poisson d'eau froide, qui a besoin de beaucoup d'oxygène pour grandir. Plus l'eau est chaude, moins il y a de l'oxygène. De plus, le débit des rivières est au plus bas. Celui de la Neirivue, par exemple, est divisé par trois en ce moment, du jamais vu.
Cette situation est réellement problématique, car il n'y a plus assez d'eau pour alimenter les bassins de la pisciculture de la Gruyère; les 600'000 truites qui s'y trouvent sont donc en manque d'oxygène.
Pour éviter que les poissons se retrouvent en situation de stress, les éleveurs injectent de l'oxygène dans leurs bassins sous forme gazeuse. A Neirivue par exemple, cet apport a augmenté de 25% par rapport à l'été passé.
Moins nourris
"On est dans une situation de crise par rapport à la sécheresse", regrette Yves Sailleau, responsable d'exploitation et de production à la pisciculture de la Gruyère.
Les gérants ont pris des mesures, comme l'installation en urgence d'une pompe à la sortie de l'installation afin de faire remonter l'eau vers le haut. Ils ont également diminué la nourriture des poissons de moitié, car moins les truites mangent, moins elles ont besoin d'oxygène.
Contactée, la pisciculture de Belfaux, nous a confirmé qu'elle était aussi confrontée à la même situation et qu'elle doit injecter davantage d'oxygène dans l'eau (+25%). De son côté, la pisciculture du Gottéron s'en sort bien et assure que l'alimentation en eau suffit pour l'instant, même si la rivière n'a jamais été aussi basse.