"Etre généraliste, c'est une nécessité au Conseil d'Etat"

Le PLR Didier Castella préside le Gouvernement fribourgeois cette année. Bilan après deux mois en fonction.

Le conseiller d'État a été élu en novembre dernier à la présidence du Canton. © KEYSTONE

Être le "patron du canton de Fribourg", ce n'est pas une tâche de tout repos. Pourtant, après deux mois à la présidence du Conseil d'État, Didier Castella se dit satisfait de la façon dont se déroulent les choses. "Les premiers contacts avec mes collègues et la population ont été extrêmement bienveillants", sourit le conseiller d'État. "Le climat est sain."

Malgré sa nouvelle fonction, l'entrée à la présidence n'a pas bouleversé la vie du PLR. "Avant, je cherchais déjà des journées à plus de 24 heures que je ne trouvais pas", rigole-t-il. "Je dois mettre des priorités en plus désormais, mais mes journées ne font toujours que 24h et je les occupe très bien, sans m'ennuyer!"

Émotions et soutien

L'actuel chef de la DIAF (la Direction des institutions, de l’agriculture et des forêts) se plaît dans ce dicastère. Son père était inspecteur forestier, son grand-père maternel était agriculteur. "J'ai beaucoup d'attaches dans ce domaine. Néanmoins, je suis physicien et j'ai pu toucher à beaucoup d'autres choses. Je me considère comme un généraliste, c'est une nécessité quand on est conseiller d'Etat. Tous les mardis, on prend tous les dossiers ensemble."

Je suis toujours surpris de voir que les gens imaginent que cela fait plus longtemps que cela que je suis dans la fonction.

Fort d'un esprit fonceur, Didier Castella donne l'impression d'être dans la fonction depuis longtemps. Le libéral-radical de 52 ans n'a toutefois pas encore effectué de législature complète au sein du Gouvernement. Pour rappel, il avait remporté en 2018 l'élection complémentaire. "Je suis toujours surpris de voir que les gens imaginent que cela fait plus longtemps que cela que je suis dans la fonction. Mais j'ai dû sauter dans l'eau chaude, donc j'ai démarré très vite."

Dans le contexte de l'époque, avec un parcours politique déjà bien fourni au Conseil communal de Gruyères puis au Grand Conseil, sa campagne va très vite. "J'avais certains défauts dès le départ, je venais de la mauvaise région, je faisais partie du mauvais parti et j'étais du mauvais sexe. Au final, la situation a mené à des discussions, voire des débats riches."

Avant d'être conseiller d'Etat, Didier Castella avait subi en 2016 un grave accident de quad au Canada. Il passe plusieurs mois en chaise roulante. "J'ai eu beaucoup de chance", admet-il. "J'ai appris beaucoup de choses au contact d'autres personnes qui étaient blessées comme moi, mais qui n'ont pas eu la chance de récupérer toutes leurs fonctions. J'ai appris à me battre."

L'entretien complet avec Didier Castella:

La Télé - Gaël Longchamp
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