De psychomotricienne à aide-monteuse de panneaux solaires

Cynthia a 33 ans et elle habite à Châtel-Saint-Denis. Elle est aide-monteuse solaire depuis septembre 2023. Cette Fribourgeoise est l'une des rares femmes à poser des panneaux photovoltaïques sur les toits romands. Et elle est la première à avoir participé à la formation express de sept jours mise sur pied par Groupe E.

Avant de suivre cette reconversion, elle était psychomotricienne. Un métier qui avait du sens pour elle, mais aux conditions de travail difficiles et insuffisamment revalorisées. Une carrière technique dans le solaire s'est alors ouverte à elle. "Mon équipe et la succursale ont été bienveillants, ouverts, respectueux et intéressés à me connaître", sourit la Fribourgeoise. "J'ai eu ma place très vite."

Une mixité bénéfique

Depuis sa reconversion, elle évolue dans un univers très masculin. De temps en temps, elle doit tout de même faire face à des remarques sexistes. "Dans ce milieu, on s'envoie souvent des petites piques, mais toujours amicales. Sauf que comme je suis une femme, ça vient souvent sur ça", déplore l'aide-monteuse. "C'est plus maladroit que méchant, mais ça reste des microagressions."

Parfois, elle rétorque, explique ou sensibilise. Parfois, elle lâche prise. Au quotidien, être une femme la pénalise aussi dans certaines situations. "Lorsqu'il n'y a pas de toilettes mobiles sur un chantier, les garçons vont uriner dans la forêt. Mais en tant que femme, il faut aller dans un café et là, c'est sur notre budget, donc il faut réfléchir en amont."

La trentenaire est convaincue qu'une plus forte mixité sera bénéfique à toute la branche. "J'aimerais beaucoup que ça motive plus de femmes à venir dans ce domaine. On a tout à gagner à devenir plus compétentes dans des domaines qui sont stéréotypés pour les hommes." 

Après un an à travailler comme aide-monteuse, Cynthia compte d'ailleurs aller plus loin. À la rentrée, elle commencera une formation pour devenir ingénieure en génie électrique.