CORPUS: quand art et isolement se lient

Rencontre avec Nicolas Brodard, dont on peut observer les photographies au Musée d'Art et d'Histoire de Fribourg jusqu'au 12 février.

Cette nouvelle exposition confronte la contrainte et la volonté qui peuvent être liées à l'isolement. © MAHF

Cette nouvelle exposition apparaît comme la suite logique à la présentation artistique sur le corps et le sacré, qui pouvait être observée au même endroit l'an passé. Les rapports entre la sphère spirituelle et le corps y étaient alors étudiés, toujours en dialogue avec l'art contemporain.

"Hors du monde, pour le monde", la sélection d'œuvres de Nicolas Brodard est présentée dans le cadre de l'exposition "Corpus – Le corps isolé". Elles représentent l'isolement et la solitude de différentes manières, sous différents angles. Cette année, l'artiste a pu honorer ces thèmes au travers de ses photographies. Les technologies et le monde virtuel, la maladie, les lieux religieux qui font office de prisons; Nicolas Brodard retrouve le sujet de l'isolement un peu partout.

Pour photographier le monde, on est hors de lui. On doit avoir un regard qui ne soit pas participatif, un regard qui soit plus distant.

Si l'on a tous pu subir l'isolement durant la pandémie du COVID-19, l'artiste met en œuvre l'isolement que lui, en tant que photographe, ressent. "Pour photographier le monde, on est hors de lui. On doit avoir un regard qui ne soit pas participatif, un regard qui soit plus distant", raconte l'artiste.

Ce n'est pas de la négativité que Nicolas Brodard veut apporter, mais plutôt un nouveau regard à poser sur ce sujet. Pour lui, il est primordial de se demander "comment mieux vivre ensemble".

RadioFr. - Tanya Heimo Bourgknecht / Adaptation web : Laetitia Mesot
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