Qu'est-ce qu'un Conseil général changerait à Gruyères?

Les habitants de la commune votent dimanche sur l'instauration d'un Conseil général. Coût, fonctionnement, communication: voici les enjeux.

Avec le Conseil Général, la population élirait 30 personnes tous les cinq ans pour représenter les habitants. © La Télé

Actuellement, les citoyens de Gruyères se réunissent au moins deux fois par an en Assemblée communale pour prendre les décisions importantes. Avec le Conseil Général, ce seraient désormais 30 personnes élues par les citoyens tous les cinq ans qui représenteraient la population.

Micheline Guerry-Berchier, directrice de l'Association des communes fribourgeoises, souligne les avantages d'un tel organe: "Au sein des Conseils généraux, il y a un meilleur suivi des dossiers. Ces dossiers sont traités, analysés par des commissions spécialisées, par les groupes que forme le Conseil général. Ces élus vont approfondir tous ces dossiers sur la base des messages que va leur mettre à disposition le Conseil communal."

Des coûts supplémentaires

Pour Olivier Mayoraz, membre du comité d'initiative pour un Conseil général à Gruyères, cette nouvelle structure pourrait apporter une valeur ajoutée dans la gestion des dossiers complexes. "On se rend compte, typiquement par rapport au PAL, qu'il y a un dossier qui dure depuis bien longtemps. Il est bien suivi par le Conseil communal, mais peut-être qu'avoir des commissions qui appuient le Conseil communal et qui l'aident dans sa réflexion pourrait être quelque chose d'intéressant", explique-t-il.

Le Conseil communal, qui n'a pas pris position officiellement sur ce dossier, anticipe néanmoins des changements. "A mon avis, ça nécessitera une communication encore plus active, encore plus efficiente sur les dossiers ou sur la façon de les gérer", estime Jean-Pierre Doutaz, syndic de Gruyères. 

La mise en place d'un Conseil général engendrerait également des coûts supplémentaires pour la commune. Selon le Conseil communal, il faudrait prévoir entre 60'000 et 80'000 francs pour couvrir ces nouvelles dépenses.

La Télé - François-Pierre Noël
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