Les réouvertures prévues par Berset jugées "très optimistes"

Le président de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé Lukas Engelberger veut attendre avant de trop assouplir les mesures.

Lukas Engelberger, à gauche sur le cliché, qualifie les annonces d'Alain Berset, à droite, sur des levées de restrictions de "très optimistes" (archives). © KEYSTONE/PETER KLAUNZER

"Le Conseil fédéral suscite ainsi des attentes", déclare M. Engelberger dans un entretien diffusé dimanche par le SonntagsBlick. Les restrictions empêchent un effondrement des hôpitaux et doivent protéger les infrastructures d'importance systémique, rappelle-t-il. "C'est pourquoi nous devons attendre que le pic de la vague Omicron soit atteint avant de prendre des mesures d'assouplissement importantes".

Il dit comprendre que M. Berset ne passe pas par une consultation des cantons pour lever la quarantaine et l'obligation du télétravail. En revanche, ajoute le ministre bâlois de santé, la suppression de la règle dite des 2G et celle de l'obligation du certificat Covid ne devraient pas être décidées sans consultation.

Quant à l'obligation de porter un masque sanitaire, si elle est "impopulaire", "elle constitue une atteinte relativement légère à nos libertés", relève M. Engelberger.

"Pas comme une guerre"

Il rappelle que "nous ne sommes pas encore sortis d'affaire". Dans son canton, celui de Bâle-Ville, les hospitalisations dans les unités de soins intensifs sont stables, mais les admissions à l'hôpital ont augmenté de près d'un tiers la semaine dernière.

Le président de la CDS met en garde contre une déclaration précipitée de la fin de la crise sanitaire. "La pandémie ne se termine pas comme une guerre avec une trêve à midi". Elle s'éteint petit à petit, précise-t-il, soulignant que de nouvelles mutations du SARS-CoV-2 pourraient à nouveau aggraver la situation.

Le ministre suisse de la santé Alain Berset a laissé entrevoir vendredi une levée de l'obligation de quarantaine et du télétravail à partir du 2 février. Il n'a pas voulu s'exprimer sur d'autres assouplissements.

Il a toutefois annoncé samedi à la radio alémanique SRF des consultations sur d'autres mesures. "Le temps n'est plus aux mesures dures, car malgré le nombre de cas élevé, il n'y a pas de menace de surcharge des services de santé", a-t-il déclaré.

ATS
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