Les futurs propriétaires de chien devront suivre un cours
Les détenteurs devront suivre 5 heures de théorie avant l'adoption d'un animal. Un test pratique sera aussi requis après l'arrivée du chien.
Dans le canton de Fribourg, tout nouveau détenteur de chien devra suivre un cours obligatoire avant l'adoption. Les personnes qui n’en ont pas détenu depuis 10 ans sont aussi concernées par l'introduction de cette loi. Les cours comprendront cinq heures de théorie au minimum.
Cette révision vise notamment à accroître la sécurité de la population. "Elle permet d'éviter certaines incivilités avec de la prévention et de la formation", souligne le conseiller d'Etat Didier Castella. Toutes les races seront soumises aux cours, pas seulement celles qui nécessitent une autorisation de détention. "90% des morsures sont le fait de chiens qui ne sont non listés."
Conductibilité évaluée
Tout chien nouvellement détenu sera par ailleurs soumis à une évaluation de conductibilité: un test à passer au maximum 1,5 an après l'adoption. Son but: déterminer la capacité du propriétaire à gérer son animal, mais aussi à évaluer le comportement de celui-ci afin qu'il ne mette pas en danger autrui. Ces cours seront à la charge des propriétaires.
En cas d’échec de l'évaluation, il restera la possibilité de la répéter deux fois au maximum, dans un délai de 12 mois. En cas d’échec à la troisième évaluation ou si l’évaluation ne devait pas être répétée dans les 12 mois, l’éducateur devra alors en informer le Service de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (SAAV), qui procédera à une évaluation officielle.
Selon le résultat, des mesures éducatives ou de sécurité pourraient être ordonnées. Elles consisteraient en une obligation de poursuivre les cours, avec un suivi par un vétérinaire comportementaliste. Le port de laisse et de muselière pourrait aussi intervenir.
Drame d'Auboranges
Cette obligation fait son retour dans le canton, 7 ans après sa suppression par la Confédération. Pour mémoire, la motion avait été déposée après un drame survenu à Auboranges en janvier 2020. Mordue à plusieurs reprises par le chien qu’elle détenait avec son mari, propriétaire d’une école d’éducation canine, une quadragénaire avait été retrouvée sans vie par deux policiers.
Face à l’agressivité de l’animal, un berger belge malinois, un des policiers n’avait eu d’autre choix que de lui tirer dessus avec son arme. Avant cela, sa collègue avait été blessée par la bête.
