Robin Godel: "On se focalise sur les derniers détails"

A la veille des Jeux Olympiques, le cavalier fribourgeois Robin Godel brille dans les concours suisses. Interview.

Le Fribourgeois se prépare avec ses deux chevaux pour les Jeux Olympiques. © La Télé

La Télé: Champion de Suisse au concours complet, vainqueur de la Coupe des Nations… Robin Godel, vous avez vécu un week-end de rêve à Avenches pour le concours national. Racontez-nous un peu, comment s'est passée cette victoire hier ?

Robin Godel: Ça s'est très bien passé. C'était l'objectif, bien sûr, d'aller chercher la victoire étant donné que c'est le dernier concours pour Grandeur (le cheval de Robin Godel, ndlr.) avant les Jeux Olympiques. On a commencé avec un bon dressage et ensuite, j'ai gagné des places sur le cross. Et j'ai su rester en tête dimanche avec l'épreuve du saut. C'était vraiment un très bon concours pour moi.

La sélection n'est pas encore tombée, mais vous devriez être aux Jeux Olympiques à Paris dans quelques semaines. Est-ce qu'il y a plus de tension quand on fait un concours à la veille des JO, même si c'est chez vous à Avenches ?

C'est différent, surtout d'être à la maison. Mes proches sont venus m'encourager, mais bien sûr que c'est aussi plus de pression. Et pour le cheval aussi, c'est différent parce qu'il a l'habitude de s'entraîner sur ces places chaque jour et d'un coup, c'est un concours. Il faut savoir le gérer.

Les Jeux Olympiques justement ont lieu dans quelques semaines. Où en êtes-vous dans la préparation ?

On va se focaliser maintenant sur les entraînements, les derniers détails, pour se préparer au mieux. Le but reste de ne pas faire de surentraînement et de soigner la santé de mes chevaux, c'est pour cela qu'on va laisser les concours de côté.

Un cavalier doit qualifier deux chevaux. En plus de Grandeur, vous avez Global, c'est ça ?

Exactement, c'est un cheval qui est plus jeune, avec un autre tempérament. Les deux sont très différents. Global a beaucoup plus d'énergie à dépenser, donc je vais le prendre en Allemagne, à Aix-la-Chapelle, dans trois semaines, pour qu'il prenne encore un peu d'expérience et qu'il soit prêt pour les Jeux Olympiques.

Pendant les JO justement, comment ferez-vous votre choix entre les deux ?

Je ne suis pas seul à faire le choix. La Fédération suisse et Swiss Olympic participent. Beaucoup de critères entrent en compte. Avec Grandeur, c'est plus l'expérience qui compte. Pour Global, on a encore quelques réglages à faire. Et puis, ça va aussi dépendre du type de concours que c'est, de la chaleur…

On sait qu'à Versailles, là où auront lieu les épreuves des JO, on attend 40'000 personnes. Ça aussi, ça doit être assez particulier pour un cavalier et ses chevaux.

On a rarement autant de monde à part en championnat. En tant que cavalier, on peut s'y préparer, mais pour les chevaux, c'est la première fois qu'ils concourent avec une telle ambiance. Donc c'est toujours quelque chose à prendre en compte et à gérer sur le moment même.

Et du coup, quels sont vos objectifs pour ces Jeux Olympiques ?

En équipe, on vise un podium, et en individuel, je vise un top 8.

La Télé - François-Pierre Noël / Adaptation web: Mattia Pillonel
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