Romont renonce à son statut de "Cité d'énergie"
Pour des raisons économiques et historiques, la ville ne renouvellera pas le label qu'elle a obtenu pour la première fois il y a quinze ans.
Romont ne veut plus être une "Cité de l'énergie". Le chef-lieu glânois avait obtenu ce label il y a quinze ans, en 2009. Il l'a renouvelé en 2014 et en 2020. Mais aujourd'hui, le conseil communal décide d'y renoncer. Les exigences sont difficilement compatibles avec les bâtiments historiques de la ville. Il est, par exemple, impossible d'y installer des panneaux solaires. De plus, le renouvellement du label coûte 45'000 francs pour une période de quatre ans. Il faut également compter un emploi à 20 % pour établir le dossier pour obtenir la certification.
Malgré tout, les autorités communales expliquent avoir entrepris de nombreux projets grâce à ce label, comme l'exploitation de l'énergie solaire ou l'accent mis sur la production locale. Beaucoup de ces projets n'étaient pas directement perceptibles par la population, précise-t-elle dans son communiqué.
La ville de Romont va-t-elle devenir moins attractive en renonçant à ce label? Absolument pas, selon François Helfer, conseiller communal en charge de l'énergie: "La ville ne va pas perdre en qualité ou en notoriété. Au contraire, car nous allons poursuivre nos démarches, notamment dans le domaine de la mobilité. Le but est de mieux desservir la commune, améliorer le quotidien de la population et des entreprises implantées à Romont".
Nouvelle cellule de travail
À la place du label, la ville de Romont va créer à l'interne une cellule "climat et énergie". Celle-ci sera financée principalement par la somme prévue jusqu'à présent pour le maintien du label. Un projet concret lié à la mobilité est prévu d'ici la fin de cette année: une ligne de bus qui desservira toute la commune.
De leur côté, les Verts de Romont déplorent cette décision. Dans un communiqué, le parti remet en question la capacité de la ville à poursuivre ses efforts en matière énergétique. "Prétendre que Romont pourrait faire aussi bien sans le label est incroyablement présomptueux, alors que notre Conseil communal n’a jamais atteint le 75 % des objectifs qu’il s’était pourtant lui-même fixé".
