Se promener avec un fusil, oui, mais pas n’importe comment
La police a été alertée à Fribourg pour un homme armé… qui allait simplement au stand de tir. Rappel des règles pour transporter une arme.

Faites attention si vous partez faire vos tirs obligatoires avec votre fusil sur le dos. La semaine dernière, la police cantonale est intervenue près du boulevard de Pérolles à Fribourg. Des agents lourdement armés ont été mobilisés après l’appel d’une personne qui avait aperçu un homme avec un fusil en bandoulière. En fin de compte, il s’est avéré que la personne en question se rendait tout simplement au stand de tir.
Un quiproquo rare, selon la police cantonale, qui recommande de transporter son arme dans un étui ou une valise afin d’éviter tout malentendu. "Les armes et les munitions doivent être séparées, et les magasins ne doivent pas être garnis de munitions", rappelle Pascal Berset, chef de la section armes, pyrotechnie et explosifs de la Police cantonale fribourgeoise.
D’un autre côté, si une personne voit quelqu’un se promener avec une arme et a un doute sur ses intentions, elle peut appeler la police. Cette dernière "se chargera, comme cela a été le cas à Fribourg, de déterminer pourquoi cette personne porte une arme dans la rue", complète Pascal Berset.
Un permis est nécessaire, sauf exception
Toute personne qui veut porter ou transporter une arme dans un lieu public doit avoir un permis de port d’arme. C’est notamment le cas de certains agents de sécurité qui assurent le transport de fonds et portent une arme prête à l’emploi. Au total, la Police cantonale fribourgeoise délivre une quarantaine d’autorisations par an, après des examens théoriques et pratiques.
Il existe toutefois des exceptions : les chasseurs, les tireurs sportifs, les militaires et les personnes qui se rendent à l’arsenal ou chez l’armurier n’ont pas besoin de permis de port d’arme. Cela ne les dispense cependant pas d’accomplir les démarches administratives nécessaires pour acquérir ces armes.
Les pistolets à billes aussi concernés
Depuis la révision de la loi sur les armes en 2008, les armes factices sont aussi considérées comme des armes. Cela inclut les pistolets à billes, mais aussi les pistolets à eau qui ressemblent à de vraies armes. "Les mêmes dispositions sont prévues par la loi pour ces armes", précise Pascal Berset.
Même si les plus anciens l’ont fait, il est désormais interdit de se balader avec son pistolet à billes, d’aller jouer avec ses copains autour d’un bâtiment, et surtout d’en posséder un si l’on est mineur. Selon la police, ce type d’arme peut prêter à confusion et mener à des situations indésirables.