"Fribourg est un nid de compétiteurs"

Le ski de randonnée est un loisir prisé dans nos préalpes. Interview avec Didier Moret, ancien champion de la Patrouille des Glaciers.

Fribourg a la chance d'avoir une relève qui continue d'apporter des beaux résultats depuis de très nombreuses années. © La Télé

Le ski de randonnée réunit de plus en plus d'adeptes, en particulier du côté loisir. Didier Moret est engagé au sein du Centre régional Ouest de ski alpinisme. Il est aussi connu pour ses performances dans cette discipline il y a quelques années, notamment avec une victoire dans la Patrouille des Glaciers en 2008. Il revient sur ce succès toujours croissant et ses implications.

La Télé: Quelles sont les règles à respecter dans ce sport?

Didier Moret: On évolue en montagne, donc il faut respecter les dangers d'avalanches et les dangers inhérents aux éventuelles chutes durant la descente. Sur un domaine skiable comme ici à Charmey, les gens peuvent s'entraîner sur les pistes ou aux abords du domaine skiable. Mais, il y a là aussi des règles à respecter au niveau des stations fribourgeoises. Une petite charte a été développée, l'idée est d'avoir un tournus entre les différentes stations. Normalement, le vendredi, on peut aller randonner en toute sécurité à Moléson, et le samedi de 17 h à 22 h, c'est à Charmey. Il faut cohabiter aussi harmonieusement avec les dameuses et les préparateurs de piste.

Cette charte est à retrouver sur le site des remontées mécaniques fribourgeoises. Le ski de randonnée est toujours plus populaire et pourtant il y a de moins en moins de compétitions?

On remarque une nette baisse d'intérêt pour la compétition, en effet. Nous avons quelques explications. Déjà au niveau du matériel qui a énormément évolué. L'écart se creuse toujours plus entre le matériel de loisir et celui de compétition, ce qui peut décourager ceux qui n'ont pas un équipement adapté pour la compétition.

Vous avez un exemple à donner sur l'évolution de ce matériel?

Il y a une dizaine d'années, le poids d'une chaussure de compétition était d'un peu plus d'un kilo. Aujourd'hui, le poids des chaussures de Rémi Bonnet, par exemple, est d'environ 600 grammes par pied.

Le ski alpinisme fribourgeois a tout de même une magnifique relève?

Dans la région, nous avons la chance d'avoir une relève qui continue d'apporter de beaux résultats depuis de très nombreuses années. Il y a eu des précurseurs dans la région qui ont inspiré des gens comme moi et ensuite, au fil des ans, on retrouve chaque année de nouveaux adeptes. On est un nid de compétiteurs avec, je pense, un environnement idéal pour la préparation au ski alpinisme.

Voir aussi l'interview de La Télé avec Gérard Spicher, directeur du Centre régional Ouest, sur les performances des Fribourgeois en compétition de ski alpinisme.

La Télé - Camille Tissot / Adaptation web: Mattia Pillonel
...