Sur le trajet de Romain, ambassadeur du Téléthon
La Télé a suivi le Fribourgeois, atteint de myopathie, sur son parcours en transports publics de Marsens à Renens (VD). Non sans obstacles.
Les transports publics suisses avaient jusqu'à la fin de l'année pour rendre toutes leurs installations accessibles et sans obstacles aux personnes en situation de handicap. Les délais ne sont pas tenus partout: un rapport de l'Union des transports publics reconnaît le retard dans la mise aux normes des infrastructures, 20 ans après l'introduction de la Loi sur l'égalité pour les personnes handicapées. Dans le canton de Fribourg, 25% des gares ne sont pas encore conformes, par exemple.
Pour les personnes à mobilité réduite, chaque voyage peut devenir un parcours du combattant. D'abord, la préparation: il faut par exemple penser à demander une assistance, au moins une heure à l'avance. "Il faut ensuite espérer que le train soit là", s'inquiète Romain Bossy, atteint par une maladie génétique rare. Il se déplace en fauteuil roulant. "Parfois, il n'y a personne pour m'aider à monter."
Le jeune homme a déjà essuyé des remarques édifiantes. "Le contrôleur m'a dit une fois que mettre la rampe, ce n'était pas son travail", raconte-t-il. Manon, son auxiliaire de vie se souvient d'une autre scène plutôt déstabilisante, qui montre que la prise de conscience doit se faire à tous les échelons des transports publics. Le handicap concerne pourtant une personne sur cinq en Suisse. Il faudra encore plusieurs années aux gares suisses pour répondre entièrement à la LHand.
Le Téléthon, à suivre samedi 9 décembre dès 10 heures sur La Télé.
