Swisstransplant enregistre une année record

En 2023, l'association a pu compter sur 200 donneurs post mortem, contre 164 l'année précédente, soit une augmentation de 22%.

Le développement du don après un arrêt cardio-circulatoire a également contribué à cette augmentation. © KEYSTONE/Martial Trezzini

Cette augmentation est, en grande partie, due aux innovations en matière de technique et de numérisation, précise Swisstransplant dans son communiqué. Plus de 580 personnes ont, de fait, bénéficié d'une transplantation d'organe prélevée d'une personne décédée l'année dernière.

L'association indique que cette croissance n'est pas encore liée au principe du consentement présumé, puisque que celui-ci n'entrera pas en vigueur avant 2026. Pour rappel, cette loi signifie que les médecins partent du principe qu'une personne qui n'a pas exprimé son refus de donner ses organes et tissus est donneuse après sa mort.

Organes greffés en Suisse provenant de donneurs décédés (organes importés de l’étranger compris), total et par organe. Source: Swisstransplant

En effet, depuis la fin de l’année 2022 en Suisse, certaines greffes du cœur sont réalisées après une perfusion cardiaque ex-vivo préalable. Cette technique complexe permet au cœur de fonctionner hors du corps, afin de prolonger le délai entre son prélèvement et sa transplantation. Il est donc désormais possible de transplanter des cœurs qui proviennent de donneurs se trouvant en état de mort cérébrale après un arrêt cardio-circulatoire, explique Swisstransplant.

Le nombre de personnes sur liste d'attente reste cependant élevé, avec 1391 noms inscrits, alors que 92 personnes inscrites sont décédées, un chiffre plus haut que jamais en Suisse.

Frapp - Théo Charrière
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