"La pétanque, c'est 90% de mental"

En mai dernier, la Glânoise Sylviane Métairon est devenue championne du monde de pétanque. Rencontre.

Depuis son titre, Sylviane Métairon a toujours à portée de main son maillot et sa médaille de championne du monde. © RadioFr.

Une ligne fine parcourt l'avant-bras gauche de Sylviane Métairon. Son mari, Frédérick, arbore le même dessin au même endroit. Un tatouage en l'honneur du sport qui les unit: la pétanque.

"C'est La Linea (ndlr: dessin animé des années 70) qui joue à la pétanque. Cela me correspond bien parce que je peux être fâchée très vite, mais pas très longtemps", explique la nouvelle championne du monde. Chez les Métairon, la pétanque est une histoire de famille. "C'est ma fille Emilie qui m'a dit un jour: maman si tu prends la licence, on pourra jouer ensemble. Nous avons gagné notre premier concours en doublette et cela a tout changé", raconte la Glânoise.

Ça, c'était il y a neuf ans. Avant cette victoire obtenue avec sa fille, cette maman de trois enfants jouait occasionnellement, mais s'ennuyait rapidement. Son mari, ancien coach de l'équipe suisse junior, désormais joueur de l'équipe suisse, lui a offert ses premières boules de pétanque. Ensemble, le couple s'entraîne au club de pétanque des Verney à Puidoux ou dans son jardin privé de Promasens, où il a installé deux pistes de pétanque.

Un mental d'acier

Le secret du succès de Sylviane Métairon? Le mental. "Tout le monde peut être habile et bien lancer des boules. La pétanque, c'est 80-90% de mental, la différence se fait là. On est notre pire ennemi."

La laborantine de 51 ans explique que son métier constitue aussi un avantage. "Je manipule des petits volumes qui valent très cher. Si on pense qu'une goute dans une pipette peut valoir 10'000 francs, on aura tendance à faire une erreur. Si on n'y pense pas, tout va bien. Il faut oublier la valeur de ce qu'on fait."

Et Sylviane Métairon aura encore besoin de son mental d'acier. Du 13 au 17 juillet, elle va affronter les meilleurs joueurs au championnat européen aux Pays-Bas. Pour une nouvelle médaille, peut-être.

Ecoutez le portrait complet:

RadioFr. - Vincent Dousse
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