Le film "Catillon" mobilise plus de 50 figurants à Fribourg
La place de l'Hôtel de Ville a accueilli dimanche le tournage d'un film sur la dernière femme exécutée pour sorcellerie dans le canton.
Entre l'équipe technique, les acteurs, les figurants et les curieux rassemblés pour voir ce qui se passait, ils sont plus d'une centaine à avoir passé la journée de dimanche devant l'Hôtel cantonal, à Fribourg, pour le tournage d'une scène cruciale du film Catillon: celle de la mise à mort de la sorcière.
Catherine Repond, la dernière femme brûlée après avoir été accusée de pratiquer la sorcellerie dans le canton de Fribourg, est morte vers 1731 sur le bûcher. La scène s'est en réalité déroulée au Guintzet, mais le film a préféré placer ce moment au cœur du Bourg, dans un décor plus en phase avec cette période de l'histoire.
L'homme à la tête du projet, Val Riedi, voulait mettre le patrimoine fribourgeois en avant dans ce film, qui sera distribué en trois parties: "On a une magnifique ville. Ne serait-ce que la cathédrale, elle est magnifique, c'est quelque chose qu'on devrait exploiter beaucoup plus à l'image. On devrait aussi plus tourner dans les châteaux qu'on a", s'enthousiasme le réalisateur autodidacte.
L'histoire apporte aussi une interprétation plus moderne au personnage de Catherine Repond, comme l'explique Lydie Souhait, qui l'incarne à l'écran: "C'est un personnage qui veut vivre sa vie comme elle l'entend et qui n'a pas envie de transiger avec le pouvoir ou les hommes et elle est condamnée pour ça."
Un récit entre imaginaire et réalité historique
Le scénario conserve certains éléments de faits historiques. Par exemple, le détail selon lequel Catherine Repond a été attachée à une échelle lors de son exécution sur le bûcher. "C'était très compliqué en termes logistiques, mais on l'a fait", se félicite Val Riedi.
Le film compte aussi une part de fantastique, afin de rendre toucher toutes les générations. "Sinon, il n'y a pas d'intérêt pour nous", explique le réalisateur autodidacte, "On va perdre un public, les enfants ne vont pas venir. Il faut quand même que le film touche tout le monde."
La première des trois parties sera visible en salles le 13 décembre prochain, notamment au cinéma Korso à Fribourg.