"Etre malheureux en amour, ce n'est pas un hasard"

Peut-être que ce début d'année vous a donné l'envie de trouver un partenaire et d'être enfin heureux en amour. Après les fêtes et les réunions familiales, nombreux sont ceux qui se fixent comme résolution de ne plus être célibataires. "C'est souvent l'effet de l'après-fête, les réunions familiales où on a reçu des bons conseils bien intentionnés", ironise la coach en amour Sandy Kaufmann.

Dans la jungle des applications de rencontres comme Tinder, Bumble ou Parship, il n'est pas toujours facile de trouver chaussure à son pied. Après avoir cartonné durant le Covid, on assiste désormais à une certaine lassitude vis-à-vis de ces plateformes. "Pendant le Covid, on est restés principalement dans le digital et avec la réouverture, les gens ont voulu avoir plus de connexions. Donc, les événements de type speed dating, les rencontres entre célibataires ont explosé", observe Sandy Kaufmann. Malgré tout, elle conseille de ne pas les négliger: " Mon conseil, c'est de quand même les voir comme une réelle opportunité, parce que selon la dernière étude de l'OFS, 30 % des rencontres à l'heure actuelle se font grâce à ces applications. "

Comprendre ses schémas amoureux pour mieux les briser

Sandy Kaufmann reçoit de nombreuses personnes dans son cabinet, toutes confrontées à des problématiques liées à leurs schémas amoureux. "Certaines ont le sentiment de ne pas arriver à rencontrer les bonnes personnes, de rencontrer des personnes qui sont indisponibles, qui n'ont pas envie de s'engager. D'autres ressentent qu'elles vivent toujours le même schéma dans leur relation amoureuse, se sentent en insécurité en relation. Il y a aussi ceux qui n'arrivent pas à commencer une relation, notamment avec du célibat de longue durée, et qui ont envie de comprendre leurs mécanismes pour pouvoir changer leurs résultats."

Pour aider ces personnes en quête d'amour, Sandy Kaufmann a écrit son premier livre, « S'ouvrir à l'amour », qui sort dans une semaine. Pourquoi sommes-nous malheureux en amour et comment y remédier ? "Pour moi, être malheureux en amour, ce n'est pas un hasard. En fait, ça répond à une logique que l'on a apprise par nos expériences passées, qu'on s'est forgée de manière plus ou moins consciente dans la manière dont on a perçu l'amour de nos parents, de notre famille, dans la manière où on s'est senti libre de prendre sa place et d'être aimé tel qu'on est." Elle souligne que ces modèles d'attachement influencent nos relations amoureuses et sont souvent ancrés en nous. "Cela donne un peu ce sentiment de frustration. On se dit : "Je ne comprends pas, j'ai bien conscience que j'ai envie d'être en relation, que j'ai envie d'être heureux et me sentir en sécurité dans mes relations, mais c'est plus fort que moi. Malgré tous mes efforts, ça ne marche pas."

La solution ? Passer par une approche psychocorporelle. "Tous ces modèles d'attachement sont tellement essentiels à notre survie qu'ils sont enregistrés au niveau de notre corps, au niveau de notre système nerveux. Donc, utiliser la raison ne nous aide pas à nous sentir plus en sécurité dans nos relations. On passe par une approche somatique pour pouvoir avoir une bonne base et construire des relations sereines et durables."

Des histoires qui finissent bien

Sandy Kaufmann accompagne aussi bien des hommes que des femmes, avec environ 30 % d'hommes dans sa clientèle. Elle remarque des schémas qui se répètent, notamment celui de la dépendance affective. " La personne a l'impression de marcher sur des œufs. Avant le premier rendez-vous, elle se pose plein de questions, elle voit avec appréhension la réaction de la personne en face. Et bien sûr, ça ne crée pas un climat serein pour pouvoir s'épanouir dans la relation, si on a l'impression que dès qu'on fait un faux pas, on va la perdre, cette relation." Pour y remédier, elle aide ses clients à comprendre les causes de cette insécurité.

Elle partage les succès de ses clients. " Un exemple que je peux citer, qui était vraiment adorable, c'est une personne qui était célibataire depuis très, très longtemps. En allant creuser un petit peu dans son passé, elle a compris que l'influence venait de la relation avec son père, qui était un peu autoritaire, et elle avait peur un petit peu comme ça de son père. En se libérant de ce schéma, elle a rencontré son mari et j'ai reçu le faire-part pour leur premier bébé."