Un coup de main pour les grenouilles

L'action de sauvetage des amphibiens se déroule jusqu'à la fin avril. Reportage à Magnedens, où l'opération cible des milliers d'individus.

Durant le printemps, les grenouilles cherchent un endroit favorable à la reproduction. © Frapp

Chaque année, des barrières temporaires permettent d’intercepter les amphibiens lors de leur migration printanière, entre février et fin avril. Les structures - 16 en tout - permettent de les faire traverser la route sans danger depuis leur milieu forestier jusqu’à un site de reproduction.

A Magnedens, un obstacle de 400 longe la route communale. Chaque matin, des bénévoles ramassent les grenouilles, crapauds et tritons récoltés dans des seaux durant la nuit et les amènent de l'autre côté, en toute sécurité.

Sept espèces d’amphibiens sont concernées par ces actions de sauvetage, menées par le Service des forêts et de la nature. Malheureusement, leur territoire se rétrécit. "95% des zones humides et des marais ont disparu depuis le début du 20e siècle. C'est important de préserver ce patrimoine naturel", déplore Grégoire Schaub, bénévole. Grâce aux barrières, plus de 20’000 animaux sont sauvés chaque année des menaces de la route. 

Que faut-il faire lorsque l’on trouve un amphibien sur une route?  Les batraciens peuvent être écartés du trafic à mains nues. “Le risque d’infection ou de contagion est minime, bien que certains crapauds peuvent être légèrement venimeux”, répond Grégoire Schaub. “Il suffit de se laver les mains et d’éviter de se frotter les yeux." Un petit geste qui fait une grande différence.

Frapp - Laura Kolly / an
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