La Roche: un demi-million pour la station de La Berra
Cet investissement communal est la première pierre d'un vaste plan de modernisation pour développer le tourisme quatre saisons de la station.
Réunis en assemblée communale hier soir jeudi, les citoyens de La Roche ont accepté un soutien financier de 500'000 francs destiné au projet Berra 2030. Un vote décisif pour l’avenir des remontées mécaniques de la station gruérienne, qui souhaite développer son offre quatre saisons.
Sur les 113 personnes présentes à l'assemblée, 97 ont dit oui! Un engagement important pour une commune déjà sous tension financière, mais jugé nécessaire pour assurer l’avenir de la station. "Les remontées mécaniques font partie de l'ADN de La Roche", commente Bertrand Gaillard, le syndic de La Roche. "Ça nous prend aux tripes. Je crois qu'un tiers du village est actionnaire."
Station intermédiaire et VTT
Le projet Berra 2030 prévoit une station intermédiaire sur la ligne du télémixte, la création de pistes de VTT et la modernisation de certaines infrastructures, dont la rénovation totale du gîte d'Allières. Coût total: plus de 15 millions de francs. Mais grâce au crédit accepté, la société des remontées mécaniques peut désormais demander des subventions auprès du canton et de l’Association Régionale de la Gruyère.
La station devra toutefois financer elle-même près de 6 millions de francs, un défi important. "On va rassembler nos actionnaires pour une assemblée extraordinaire, pour présenter une augmentation du capital qui nous permettra d'accéder, en tant que fonds propres, à des prêts bancaires. Et ensuite, on compte sur la population fribourgeoise pour participer à l'effort pour augmenter notre capital, puisque la Berra appartient à qui le veut", explique le président de la société Louis Risse.
Pour la commune de La Roche, ce vote n’est pas qu’un geste financier. C’est aussi un choix stratégique: celui de miser sur un modèle quatre saisons pour maintenir l’attractivité touristique de la région. "L'apport d'une saison touristique est un bon complément. À La Roche, il y a une boulangerie, une laiterie, deux enseignes supérieures, un tas de petits commerces. Et quand tout cela tourne bien, ça amène du monde, et ça donne du boulot aux autres entreprises. Quand les entreprises tournent bien, elles peuvent sponsoriser les sociétés locales", note Bertrand Gaillard.
Avec l’aval de la population, la route s’ouvre désormais pour le lancement des procédures administratives et des demandes de concessions. Les responsables espèrent pouvoir débuter les travaux d’ici deux ans.



