Un Pape bien gardé par les Fribourgeois
Le 6 mai, les jeunes recrues prêtent serment au Vatican. Interview avec François Ayer, président des Anciens Gardes Suisses Fribourgeois.

Chaque année, le 6 mai, les nouvelles recrues de la garde suisse pontificale prêtent serment au Vatican à Rome. Une tradition qui dure depuis plus de 500 ans. François Ayer est le président des anciens Gardes Suisses Fribourgeois. Il nous raconte cette expérience unique.
La Télé: Ce 6 mai, 23 gardes ont été assermentés, dont trois Fribourgeois. Fribourg est un canton particulièrement représenté parmi les Gardes suisses. Qu'est-ce qui peut expliquer cette représentation?
François Ayer: Fribourg est canton catholique où la religion est encore bien implanté. Après le Valais et Lucerne, c'est l'un des cantons qui a donné le plus de gardes. Il y a aussi le bouche-à-oreille qui donne aux jeunes l'envie d'y aller.
Il faut quand même remplir des critères bien précis pour rejoindre la garde pontificale, par exemple faire au minimum 1m74. Quels sont les autres critères?
Il faut avoir entre 19 et 30 ans, avoir de bonnes mœurs. Il faut aussi être catholique pratiquant et avoir une lettre de recommandation d'un prêtre. Et finalement, il faut avoir fait l'armée.
Comment se passent les journées d'un garde suisse pontifical?
Il y a aussi différents services. La Garde suisse surveille les entrées. Elle est là entre l'Italie et le Vatican, et elle décide qui peut rentrer ou pas. On voit souvent les gardes en uniforme de service standard jaune, bleu et rouge, qui font le contrôle. Il y a aussi ceux qui font la sentinelle, généralement durant leurs débuts, pour apprendre. Il y a finalement tout ce qui est de la protection rapprochée. Et pour ça, les sous-officiers viennent se former en Suisse avec les polices cantonales.
Vous êtes le président des Anciens Gardes Suisses Fribourgeois, l'association qui œuvre pour garder les liens entre membres de la Garde suisse pontificale. Parfois, vous aidez aussi à trouver de la relève?
On a toute une somme d'expérience avec nous. On parle avec les nouveaux, on explique aux jeunes qui sont intéressés. On a tous des expériences différentes et on peut transmettre ça à ceux qui ont envie.
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