Une coalition exige le respect du droit de manifester

Syndicats, collectifs et partis politiques demandent la fin de la perception des frais d’intervention policière aux organisateurs de rassemblements.

Les frais de police pèsent sur les collectifs qui ont peu de moyens, souligne la Grève féministe Fribourg. © KEYSTONE

Une coalition, composée notamment du collectif Solidarité Palestine-Fribourg, d'Unia et de la Grève féministe, dénonce les restrictions au droit de manifester dans le canton de Fribourg. Elle a tenu une conférence de presse vendredi pour exiger un changement de pratique immédiat de la part du canton. Selon ses membres, les autorités ne respectent pas le droit international en compliquant l’organisation des mobilisations pacifiques.

La coalition demande une première mesure: la fin de la perception des frais d’intervention policière aux organisateurs de manifestations. "Ces frais sont très élevés: on a payé 2000 francs pour organiser une simple manifestation en ville de Fribourg", illustre Guy Zurkinden, membre du collectif anticapitaliste Fribourg.

Selon la Grève féministe, ses membres ont versé 7500 francs à la police en l'espace de six ans sans compter d'autres frais liés à l'organisation. "Fribourg a interdit un cortège pour la Palestine en raison du Black Friday. On n'a pas de doute que la Grève féministe pourrait être la prochaine sur la liste", s'inquiète Marie Spang, membre du collectif. La section suisse d’Amnesty International a demandé aux autorités fribourgeoises de se conformer aux obligations internationales.

Une motion des députés Grégoire Kubski (PS) et Alexandre Berset (Les Vert-e-s) a été déposée au Grand Conseil afin de garantir le droit de manifester librement. Les membres de la coalition ont en outre décidé de contester systématiquement les factures abusives perçues lors de l’organisation de manifestations. 

ATS
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