Une session parlementaire pour les jeunes fribourgeois

Les députés ont voté une motion visant à inscrire une session cantonale des jeunes dans la loi sur l’enfance et la jeunesse.

Les jeunes se glisseront dans la peau des députés. © KEYSTONE

La session parlementaire cantonale pour les jeunes existe déjà, mais elle devrait désormais se tenir en principe une fois tous les deux ans. La motion a été acceptée lundi soir par 94 voix contre 1, sans abstention.

Venant des députées socialiste Rose-Marie Rodriguez et centriste Carole Baschung, le texte était soutenu par le Conseil d'Etat, via Philippe Demierre, chargé des affaires sociales. La motion demandait "d'introduire l’obligation de soutenir l'organisation d’une session cantonale des jeunes au minimum tous les deux ans en confiant le mandat à la Commission de l’enfance et de la jeunesse, au Conseil des jeunes ou à toute autre association fribourgeoise", décrit le texte doté de 31 signatures.

Expérience pilote

Selon le Conseil d’Etat, impliquer davantage les jeunes dans la citoyenneté est un objectif à même de favoriser la participation. C'est pourquoi il soutient une session cantonale parlementaire des jeunes et veut créer un comité d’accompagnement, coordonné par le Service de l’enfance et de la jeunesse (SEJ).

Ces sessions devraient être promues dans les établissements scolaires et les écoles professionnelles. Pour mémoire, une première session cantonale des jeunes a été organisée par le Réseau fribourgeois des organisations de l’enfance et de la jeunesse les 26 et 27 novembre 2022. Quelque 40 jeunes s’étaient glissés dans la peau des députés. Débats, votes et propositions au Grand Conseil avaient rythmé leur week-end.

Dans plusieurs cantons

Les retours des organisateurs et participants avaient été très positifs à l'époque. Sur le plan national et dans plusieurs cantons, notamment Vaud, Genève, Valais et Berne, des sessions parlementaires des jeunes sont régulièrement organisées.

Les parlements des jeunes valorisent le droit à la participation, inscrit dans la Convention des Droits de l’Enfant. Ils permettent par ailleurs aux jeunes d’acquérir des compétences politiques et d’instaurer des habitudes démocratiques, estime le Conseil d'Etat.

ATS
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