Unia dénonce les conditions de licenciement de Meggitt
L’entreprise a annoncé un licenciement collectif. Une semaine plus tard, le syndicat signale des décisions autoritaires.
La semaine dernière, Parker Meggitt annonçait à son personnel qu'un licenciement collectif allait avoir lieu. A l'heure actuelle, 70 personnes de l'entreprise spécialisée dans l'aérospatiale sont concernées par cette décision à Villars-sur-Glâne.
Suite à cela, une commission du personnel ad hoc aurait dû être mise sur pied le lundi 24 avril au plus tard. Elle a finalement été validée avec un jour de retard et dans des conditions non-conformes à la protection du travail, selon Unia Fribourg.
Une procédure antidémocratique
Lors d'un licenciement collectif, la loi exige qu'une procédure de consultation visant à éviter ou limiter les départs et à atténuer leurs conséquences soit mise en place. Parmi les personnes qui participent à cette commission, on retrouve généralement l'ensemble des employés, mais aussi des syndicats qui tentent de défendre au mieux leurs intérêts.
Or, d'après Unia Fribourg, la direction aurait interdit aux personnes concernées par ce licenciement de communiquer avec les syndicats et la presse sur ce sujet. De plus, sur les 439 collaborateurs que compte l'entreprise, seuls sept d'entre eux participent activement au groupe de travail constitué. Toujours d'après Unia Fribourg, ces derniers ne sont pas formés pour défendre leurs droits et ceux de leurs collègues de manière adéquate.
Pour rappel, Meggitt SA avait déjà procédé à des licenciements en 2020 en promettant à son personnel qu’aucun autre acte similaire n’était à prévoir après le rachat par le groupe américain Parker. Au vu des méthodes utilisées aujourd’hui par l’entreprise, Unia Fribourg soupçonne que la suppression de ces 70 emplois ne serait en réalité qu’une étape parmi d'autres dans la restructuration du site.
