Vidéo: on a vendangé dans le Vully avec les frères Schmutz

Il y a trois ans, Jolan et Loïc Schmutz, 23 et 26 ans, reprenaient le domaine. Rencontre en pleine période de vendanges.

Suite au décès de leur père, Jolan et Loïc Schmutz ont dû s'improviser chef d'entreprise, alors à peine diplômés. © Frapp

Dans le Vully, les vignerons s'activent en ce début d'automne. Étape la plus importante de la fabrication de vin, les vendanges ne laissent que peu de répit. Présente depuis plus de 160 ans à Praz, la famille Schmutz ne fait pas exception. Cependant, elle se démarque par la jeunesse de ses patrons. Jolan et Loïc, 23 et 26 ans, dirigent en duo le domaine de 15 hectares.

Tout s'est accéléré il y a six ans, lorsque leur père tombe malade. Ses enfants encore en formation, il réfléchit à une solution pour assurer l'avenir du vignoble. Il décide alors d'engager la Bordelaise Cécile Lambert, ingénieure œnologue, à qui il enseigne pendant trois ans le fonctionnement du domaine. Elle se charge, quand le père de Jolan et Loïc décède en 2023, de transmettre à son tour son savoir-faire.

Depuis, les deux frères dirigent seuls l'entreprise. Un rôle particulier à un aussi jeune âge. Le défi: diriger sans être expert. "L'employé le plus ancien est là depuis 1986. Même si nous devons donner les ordres, nous apprenons de lui. Nous avons encore beaucoup de choses à savoir", explique Jolan.

Un duo complémentaire

Adepte de la mise en valeur du produit, il mène généralement les dégustations de vin et les relations clients. Loïc, l'ainé, dirige davantage les équipes et le processus de fabrication. "Seul, je n'aurais surement pas repris le domaine. On ne peut pas être aussi bon à la vigne qu'à la vente ou à la comptabilité. En étant deux, on se dispatche le travail et on est plus efficace", confie Jolan.

Côté production, les pluies des dernières semaines ne devraient pas être un problème. "Cette année, il n'y a pas eu de grêle ou de gel. Nos vignobles sont aussi recouverts de filets pour éviter les attaques d'étourneaux. Les fortes pluies de septembre ont quand même compliqué la récolte. Mais le millésime s'annonce riche en qualité et en quantité, notamment avec le Chasselas, qui est le cépage le plus cultivé en Suisse", conclut le jeune vigneron.

Frapp - Théo Charrière
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