Volkan Oezdemir revient du Qatar avec une victoire à l'UFC

Volkan Oezdemir est de retour de Doha après son combat contre Alonzo Menifield. Il exprime sa satisfaction et évoque ses objectifs pour 2026.

Le Fribourgeois Volkan Oezdemir a affronté samedi l’Américain Alonzo Menifield à Doha, au Qatar, dans le cadre de l’UFC. © Instagram

Radio Freiburg: Le combat à Doha au Qatar a été très rapide, racontez-nous comment ça s’est passé samedi soir?

Volkan Oezdemir: Fidèle à mon surnom “No Time”, je cherche toujours des combats spectaculaires et expéditifs. Bien sûr, ça dépend aussi de l’adversaire, mais heureusement, le mien a accepté la confrontation, et grâce à ma technique, le combat s’est déroulé facilement.

Vous l’avez mis au sol en moins d’une minute et demie avec une combinaison. Était-ce prévu?

Oui, nous avions observé ses habitudes: il charge ses coups et attend que l’adversaire se découvre. Son style de contreur m’a permis de l’atteindre efficacement, notamment en utilisant sa petite taille et sa position pour placer un genou à la tête.

Vous avez mentionné le “Little Hat System” après le combat en interview. Que signifie ce terme?

C’est une blague entre nous avec mon entraîneur suédois, Portus Lloyd. Littéralement, ça veut dire “très facile”. On l’utilise pour montrer que tout s’est déroulé naturellement et pour rigoler, comme un clin d’œil à notre complicité.

Vous êtes dans l’UFC depuis 8 ans, toujours dans le top 10 des light heavyweight. Quel est votre objectif maintenant?

Mon but est de revenir dans le top 5 et de combattre un adversaire proche de la ceinture. Une victoire dominante comme celle-ci montre que je suis prêt et renforce ma position pour un futur combat important. Pour prétendre à la ceinture, il me faudra encore affronter un contender du top 5 et confirmer avec des victoires de qualité.

Avez-vous déjà un adversaire en vue pour votre prochain combat?

J’aimerais affronter le Polonais Jan Blachowicz ou l’Américain Jamahal Hill. Mais il faut attendre leurs combats respectifs et organiser le bon timing, car la division est compacte et le top 10 limité.

C’était votre premier combat de 2025, pourquoi si tard?

Ma femme venait de découvrir sa grossesse, et nous avons dû gérer cette nouvelle, notre déménagement en Suisse et l’ouverture de ma salle No Time MMA à la caserne de la Poya. Tout cela m’a éloigné du sport à plein temps, mais maintenant, je suis à 100% concentré sur ma carrière.

Vous êtes prêt pour 2026?

Oui, je suis motivé et confiant. La victoire récente a confirmé que mes ajustements ont porté leurs fruits, et je me sens rapide et bien préparé pour les prochains combats.

À 36 ans, est-ce un problème pour continuer au plus haut niveau?

Pas vraiment. Même si les blessures sont présentes et mettent du temps à guérir. Dans les poids lourds, la maturité arrive plus tard et l’expérience compte beaucoup. Il y a tellement de disciplines à assimiler — judo, lutte, boxe, etc. — qu’il faut des années pour les maîtriser pleinement. J’ai encore plusieurs belles années devant moi. Mes inspirations sont des champions qui ont été au sommet à 38 ou 40 ans.

Quels aspects de votre jeu souhaitez-vous encore améliorer?

Je veux développer davantage ma lutte et mon travail au sol. Mon striking est efficace, mais je souhaite montrer toutes les facettes de mon jeu pour être encore plus complet, ce que je n'ai pas pu faire lors du combat, vu qu'il a été rapide.

Parlez-nous de votre projet à Fribourg avec la salle No Time MMA?

Mon objectif est de faire de Fribourg une référence dans le sport de combat. Il y a beaucoup de talents locaux, et je veux leur offrir une structure professionnelle pour progresser. J'aimerais me rapprocher de ce que font Gottéron ou Olympic, qui ont une place importante dans le sport fribourgeois.

Vous avez déjà des combattants prometteurs dans votre salle?

Oui, plusieurs commencent à se démarquer. Par exemple, Vincent Yerly, champion du monde amateur récemment, s’entraîne avec nous et a un avenir très prometteur. Mon rôle est de les guider et de développer un vrai vivier de talents à Fribourg.

RadioFr. - Fabian Waeber / Adaptation web: Yann Girard
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