Est-ce sain de pratiquer le veganuary?
Ne plus manger de produit d'origine animale durant 30 jours, c'est le défi que certains se lancent en janvier. L'avis d'une diététicienne.

Vous avez fait des excès pendant les fêtes? Au mois de janvier, c'est le moment de prendre des bonnes résolutions: arrêter de fumer, s'inscrire au fitness, ne plus boire d'alcool durant un mois en faisant un Dryjanuary. La nouvelle tendance c'est le Veganuary: ne plus manger de viande, ou de produits d'origine animale, comme les oeufs et le lait, durant 30 jours. 
Selon l'avis de plusieurs diététiciens, l'effet sur la santé ne sera pas visible au bout d'un mois en terme de bénéfices, si ce n'est peut-être un transit légèrement amélioré, mais ce régime force à plus de créativité en cuisine. Par exemple, en préparant des lentilles, des légumineuses ou d'autres sorte de féculents, qui sortent de l'ordinaire.
Produits très transformés
Dans les rayons des magasins, les grands distributeurs surfent sur cette vague du veganisme. Ils proposent toutes sortes de produits transformés au tofu, des boulettes de viande végétarienne, ou du faux fromage.
Selon la nutritionniste Sylvie Corbett, qui a son cabinet Nutri-vitalité à Bulle, il faut se méfier de ces produits ultra-transformés qui contiennent des additifs et des conservateurs. Elle estime qu'il ne faudrait pas devenir végane en consommant uniquement ce genre d'aliments.
Attention à l'effet "rattrapage"
Après les excès des fêtes, beaucoup estiment qu'il faut avoir une alimentation moins grasse. Un régime trop riche en viande amène des problèmes cardio-vasculaires, des troubles digestifs, voire de l'obésité.
Selon Aurélien Clerc, diététicien à l'HFR, il faut éviter de vouloir se rattraper de ce qu'on a consommé le mois d'avant. L'alimentation ne doit pas être une privation.
Geste pour la planète
Produire de la viande est coûteux en termes de ressources, rappelle le WWF. "Participer à Veganuary, c'est déjà l'occasion de découvrir de nouvelles recettes et d'enrichir sa palette alimentaire", estime Pierrette Rey, porte-parole de l'organisation.
"On peut aussi, sans participer à l'action, réduire sa consommation de viande, puisqu'il faut des milliers de litres d'eau pour produire un kilo de boeuf. Et en Suisse, on a souvent un régime très carné", ajoute la porte-parole. En 2020, les Suisses ont consommé près de 51 kilos par individu.
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