GYB: 20 ans d’audace et de mixité cantonale

Le Gymnase intercantonal de la Broye à Payerne fête ses 20 ans vendredi et samedi avec des portes ouvertes. Retour sur son évolution.

Thierry Maire (à g.), ancien directeur du GYB, a passé le flambeau à Sabrine de Vito-Bolla, qui l’a ensuite transmis à Nicolas Fragnière (à dr.), l’actuel directeur. © Frapp

La Nuit du GYB, les journées thématiques, le stress des exams… que de belles aventures depuis 2005. Le Gymnase intercantonal de la Broye souffle ses 20 bougies vendredi et samedi. Pour l’occasion, des portes ouvertes sont prévues avec au programme: concerts, discussions avec d’anciens élèves et petite restauration.

"C'est un petit clin d’œil aux toutes premières portes ouvertes qui ont aussi été organisées le premier week-end d’octobre, quand l’école ne comptait qu’environ 300 élèves et une poignée d’enseignants", rappelle Nicolas Fragnière, directeur actuel.

Depuis, le "navire" a bien grandi – une référence à la forme du bâtiment, symbole du voyage d’un parcours estudiantin – une extension du bâtiment a été inaugurée en 2021 et l'établissement compte près de 1300 élèves cette année. 

Avant l’arrivée de tous ces élèves, c’est la mixité cantonale entre Vaud et Fribourg qui a d’abord intrigué et inquiété la population. "Je me souviens de l’une des premières préoccupations des parents: leur enfant pourra-t-il entrer à l’université de son canton? La réponse était oui, bien sûr…", se souvient Thierry Maire, ancien directeur. Mais le GYB, ça a aussi été beaucoup de compromis. "Il a fallu harmoniser les horaires, les jours fériés, le vocabulaire administratif et bien d’autres points… pour satisfaire Vaudois et Fribourgeois."

L’audace du tout-numérique

Le Gymnase de Payerne n’a jamais manqué d’audace. Il a voulu aller plus loin en matière d’innovation numérique. En 2009, il lance le projet IPOD, donnant à quelques élèves un appareil de la marque Apple pour les cours. Rapidement, l’écran et le processeur se révèlent insuffisants pour la pratique quotidienne, explique Nicolas Fragnière.

Quatre ans plus tard, le projet IGYB arrive sur la table et offre une alternative inédite: cahiers, documents et supports de cours remplacés par des ordinateurs et des tablettes connectés. Thierry Maire se rappelle: "Au début du projet, à la rentrée 2013/2014, seulement 10% des élèves l’utilisaient... sept ans plus tard, ils étaient près de 95%."

L’inspiration est venue d’Angleterre, lors d’un voyage de l’ancien directeur dans des quartiers défavorisés de Londres, où la technologie a aidé les professeurs débordés à maintenir la qualité de l’enseignement.

Aujourd’hui, IGYB est intégré au quotidien: examens, cours et supports sur les appareils numériques font partie de la routine des Gybiens et Gybiennes.

RadioFr. - Yann Girard
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