La police a délogé les militants antispécistes chez Micarna
Les activistes qui occupaient l'abattoir de Courtepin ont été évacués lundi après-midi. La filiale du groupe Migros a porté plainte.
Les activistes qui occupaient l'abattoir de Courtepin depuis 6h ce lundi ont été évacués. La police cantonale fribourgeoise a procédé à une cinquantaine d'interpellations à l'intérieur du site, une dizaine à l'extérieur, a confirmé la police à RadioFr. Plus tôt, Micarna a déposé une plainte pénale pour violation de domicile et dommages à la propriété, notamment.
Cette action du collectif 269 Libération animale visait à dénoncer l'exploitation des volailles. Équipés d'un mégaphone, ils ont crié des slogans comme "Micarna dégage, résistance et blocage", ou encore "justice pour les animaux". Plusieurs dizaines d'autres militants se sont enchaînés à des machines à l'intérieur de l'usine, selon des images publiées sur les réseaux sociaux du collectif.
Profits avant les vies animales
Dans un communiqué, le mouvement souligne que l'abattoir de Courtepin abat près de 32 millions de poulets par an. Il reproche à Migros, "le plus gros investisseur publicitaire" du pays, d'avoir "une influence particulièrement importante sur la consommation".
Pour 269 Libération animale, Migros "a montré à bien des reprises que ses profits valent plus que les vies animales et le respect des employés. Son modèle d'élevage intensif et de production pollue et dégrade l'environnement, s'opposant à la perspective d'une société qui produit son alimentation de manière écologique et durable".
Le mouvement antispéciste, fondé en France en 2016, revendique 26 blocages d'abattoirs en Europe, l'occupation de sièges sociaux des grands groupes de l'agro-alimentaire et la "libération" de plus de 3'800 animaux.
Contre l'abattoir de Saint-Aubin
Une dizaine d'associations prévoient samedi une journée de sensibilisation à Fribourg, Avenches, Domdidier et Payerne contre le futur abattoir Micarna de Saint-Aubin. Une action qui interviendra au lendemain de la demande du permis de construire. Pour rappel, le projet doit remplacer l'abattoir de Courtepin. La structure pourrait être mise en service en 2028, en fonction des oppositions.
"Le gouvernement fribourgeois accepte sur son territoire un projet qui vise à augmenter la production de poulet, au détriment des droits des animaux et de l’environnement", dénoncent les organisations, parmi lesquelles figurent Eco-Transition la Broye, la Ligue suisse contre l’expérimentation animale ou encore Animal Rights Switzerland.
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