A sabots, Framboise et Lolita effacent les traces de Noël
La collecte de sapins a débuté lundi dans les rues de Fribourg. Rencontre avec les deux juments de trait qui portent l'opération.
Sur une route étroite du quartier de Bourguillon, un camion dépasse l'attelage dans lequel nous avons pris place. Plus tard, nous croisons une voiture de police à vive allure. Enfin, à la déchetterie des Neigles, à la fin de notre tour, des objets abandonnés par leur propriétaire font un bruit parfois assourdissant.
Un environnement urbain qui ne perturbe ni Lolita, ni Framboise. Les deux juments tirent tranquillement la calèche qui sert à collecter les sapins de Noël usagés qui les attendent au bord des routes.
"Ces chevaux doivent avant tout avoir l'esprit tranquille", explique le cocher Didier Barrat. Ils ne doivent pas avoir peur de la circulation, ni se laisser distraire. Une tâche qui convient aux Franches-Montagnes, réputés dociles et robustes.
Durant leur "tournée", les juments ont même pu se laisser caresser par la population. "Tout le monde se réjouit de cette démarche, et ne cesse de féliciter toute l'équipe", confie Didier Barrat.
Un modèle de réussite
Le ramassage des sapins de Noël s'étale en ville de Fribourg jusqu'au 19 janvier.
"Le système fonctionne sans problème, et sans grand effort", se réjouit François Dunant de l'inspection de la voirie. Les autorités réitèrent cette année leur collaboration avec la fondation Le Tremplin: un.e bénéficiaire de l'organisation active dans la réinsertion participe à la collecte avec deux collaborateurs de la voirie.
Selon le responsable, le seul point à améliorer concerne le transport des chevaux: Lolita et Framboise viennent de La Roche. "Si nous avions des chevaux de Fribourg, ce serait plus facile à organiser", estime-t-il. Des réflexions sont menées dans cette direction. Jusqu'à trouver leur relève, les deux juments font donc leurs rondes dans les quartiers de Fribourg.