Avenches: amendes de 500 francs infligées aux gens du voyage
Le Ministère public vaudois a condamné une septantaine de personnes pour avoir refusé de quitter un terrain, en juillet dernier.
Les amendes pleuvent sur les gens du voyage qui ont fait halte cet été à Avenches (VD). Le Ministère public a prononcé 73 amendes de 500 francs, plus 200 francs de frais de procédure, aux occupants des caravanes installées illégalement.
Plusieurs dizaines de caravanes occupaient depuis le 5 juillet un terrain privé de la commune d'Avenches avec le consentement du propriétaire. Mais la commune a refusé ce camping occasionnel, intimant un ordre d'évacuation d'ici au 15 juillet. Cette décision a fait l'objet d'un recours, déclaré irrecevable le 13 août dernier.
Les intéressés ne s'étant pas conformés à cette décision, 35 agents de police ont procédé le vendredi 16 août à la prise d'identité des occupants majeurs des 56 caravanes et les ont dénoncés. Le Parquet a rendu le même jour 73 ordonnances pénales immédiates pour insoumission à une décision de l'autorité, condamnant chaque contrevenant à une amende de 500 francs, plus 200 de frais de procédure, annoncent mercredi les autorités.
Désormais à Lucens
La police a notifié le samedi ces décisions pénales aux personnes concernées, qui ont alors quitté les lieux. Durant le week-end, une bonne partie du groupe a rejoint Lucens. "Une petite cinquantaine de caravanes" s'y sont installées, a indiqué à Keystone-ATS Laurent Curchod, délégué cantonal pour les gens du voyage.
Tant le propriétaire que le locataire du terrain s'opposent à cette occupation illicite. Une procédure est en cours auprès du préfet pour obtenir une décision d'évacuation. A Aigle, les occupants d'environ 25 caravanes doivent également quitter les lieux, arrivés au bout du délai qui leur avait été accordé. "Ils doivent partir ces prochains jours. Ils le savent", explique le délégué cantonal.
Trop de caravanes
Globalement, Laurent Curchod observe que les gens du voyage étrangers sont présents en trop grand nombre. "Depuis trois ans, il y a entre 160 et 200 caravanes dans le canton. Nous n'avons pas la capacité de trouver des places pour tout le monde", dit-il.
En début de saison, en mars, des solutions ont pu être trouvées, se réjouit-il. "Mais actuellement, il n'y a pas de terrain privé ou public disponible", ajoute-t-il. Et il rappelle que "lorsque les règles ne sont pas respectées, des dénonciations sont systématiquement prononcées".
