Bluefactory: l'homme à l'origine du colis suspect identifié
La police fribourgeoise indique qu'elle a interpellé fin janvier l'homme qui avait déposé un engin pyrotechnique sur le site fribourgeois.
C'était fin novembre: le site de Bluefactory à Fribourg avait été bouclé après la découverte d'un colis suspect. Une vingtaine de personnes avaient alors été évacuées de façon préventive. Les accès au site avaient été sécurisés. Des démineurs du groupe Neutralisation, enlèvement, détection d'engins explosifs (NEDEX) de la police cantonale vaudoise avaient été envoyés sur place pour neutraliser ce colis.
Ce jeudi, quasiment deux mois après cet incident, la police fribourgeoise indique que la personne qui a déposé ce colis suspect, qui aurait pu être dangereux, a été identifiée. Elle a été interpellée fin janvier: il s'agit d'un homme de 28 ans, qui a reconnu les faits. Il était opposé à la loi covid.
Lors de son audition par la police cantonale fribourgeoise, cet homme a expliqué avoir déposé ce colis pour attirer l'attention sur la banderole qu'il avait accrochée à la cheminée de l'ancienne brasserie Cardinal, probablement pendant la nuit, selon la police cantonale. Une banderole qui avait la forme d'un masque et sur laquelle on pouvait lire l'inscription "non". Deux jours avant les votations du 28 novembre sur la loi covid, le suspect semblait donc vouloir montrer son désaccord vis-à-vis de ce texte.
Fumigène interdit sur le territoire
Sauf que ce geste est loin d'être anodin. L'engin que cet homme a installé et qui a été découvert par des employés de Bluefactory au petit matin était un engin pyrotechnique inflammable et interdit en Suisse. Il peut en effet provoquer de graves brûlures aux personnes à proximité. Ce n'est pas tout: selon la police fribourgeoise, cet engin, sorte de fumigène, était relié à un dispositif de mise à feu fonctionnel. Il était prêt à servir, il aurait pu être déclenché à distance, à tout moment.
Cela ne s'est pas produit, l'homme n'est pas allé jusque là, il n'en avait peut-être pas l'intention. "En tout cas, on a eu de la chance", souffle un porte-parole de la police cantonale. Quant au suspect, après avoir été auditionné, il a été relaxé. Il sera dénoncé au Ministère public.
