Le ciel s'assombrit pour les entreprises exportatrices
Entre fermetures, licenciements et chômage partiel, l'économie fribourgeoise active à l'étranger a souffert. Analyse.
Il y a un mois, Covestro, une entreprise allemande spécialisée dans la fabrication de matériaux polymères, a annoncé la fermeture de son site à Fribourg. Résultat: 67 emplois supprimés. En avril, 70 personnes avaient connu le même sort au sein de Meggit, une entreprise américaine basée à Villars-sur-Glâne.
"De manière générale, la baisse des commandes se constate dans l'industrie des machines et des composants électroniques", explique Philippe Gumy, directeur adjoint de la Chambre de commerce et d'industrie de Fribourg (CCIF). "Dans un deuxième temps, cela aura aussi des répercussions sur d'autres entreprises sous-traitantes de ces secteurs."
A Flamatt, le spécialiste des rayons X, Comet, a mis près d'un tiers de son personnel au chômage partiel. Une situation qui risque de se répéter, mais qui permet de limiter la casse. "On ne s'attend pas à des suppressions d'emplois massives. La raison est simple: on est dans une situation de pénurie sur le long terme. Les entreprises ont tout intérêt à garder leurs collaborateurs dans l'attente d'une accélération de l'économie."
D'après les spécialistes du marché de l'emploi, le canton de Fribourg devrait subir une très légère hausse du taux de chômage. Aujourd'hui, il est à 2% mais il pourrait passer à 2,4% l'an prochain.