Comment se portent nos aînés?
En cette période de fêtes de fin d'année, quel est le moral des résidents en EMS? Et du personnel? Rencontre.
L'année passée, les visites étaient interdites. Aujourd'hui, les résidents d'EMS ont reçu leur troisième dose et peuvent voir leurs proches. Quelle est l'humeur des résidents?
"Le moral est meilleur", annonce d'emblée Sandra Lambelet Moulin, directrice de la résidence Les Mouettes, à Estavayer-le-Lac. "On essaie vraiment de pouvoir prodiguer des moments de joie dans les établissements, la vie reprend petit à petit!".
Surprotéger les aînés, une mauvaise idée?
Celle qui est aussi directrice du réseau Santé Social de la Broye met un point d'honneur à ce qu’il n’y ait pas de traitement différentié entre les vaccinés et les non vaccinés. En moyenne, dans le canton de Fribourg, 95% des résidents sont vaccinés. Il s'agit selon elle de "sortir de ce paradigme de surprotection". Les aînés ont fait le choix de se protéger, ils devraient pouvoir faire le choix de vivre comme ils l’entendent, tout en gardant en tête le proverbe selon lequel "la liberté des uns s’arrête où celle commence de l’autre."
Durant la pandémie, les liens sociaux se sont fragilisés et raréfiés, et cela cause trop de souffrances. Sandra Lambelet Moulin souhaite que les résidents n'aient plus à subir une telle situation: "On demande à nos politiciens de ne plus prendre des décisions qui vont dans le sens de la surprotection des aînés."
Des embellies pour les résidents, pas pour le personnel
Angélique Gander, responsable d’animation dans cet EMS, a vu son organisation de travail bouleversée avec l'avènement de la pandémie. "On s’adapte beaucoup, et de jours en jours. On le fait depuis deux ans. L’année passée, c’était une période très compliquée. Cette année, on revit. On peut organiser de nombreux événements. Tout dernièrement, on a fêté la Saint-Nicolas. On a aussi les repas de Noël prochainement."
Malgré ces embellies, des points viennent noircir le tableau: l’épuisement du personnel, le taux d'abandon élevé et la pénurie de personnel en EMS. Une source d'inquiétude, reconnaît Sandra Lambelet Moulin.
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