Des mois à venir déterminants pour les nappes phréatiques
Le printemps est la période la plus importante pour les nappes phréatiques. La sécheresse actuelle n'augure rien de bon. Explications.

Cela fait environ trois semaines que les terres Fribourgeoises n'ont plus vu de pluie ou de neige. Cette sécheresse hivernale pourrait bien avoir des conséquences sur les nappes phréatiques, nos sources d'eau potable souterraines.
"L'hiver est une saison plutôt sèche au niveau de la nappe phréatique, la neige ou le gel ne permettant pas à l'eau de s'infiltrer dans le sol", explique Romain Ducommun, chef du secteur eau souterraine et eau potable au service de l'environnement de Fribourg. "Mais c'est moins problématique que durant d'autres saisons de l'année."
Profiter de l'inertie
En effet, le printemps est la saison la plus importante dans ce contexte. Il faut alors suffisamment de pluie, sans quoi la suite de l'année s'annonce compliquée pour ce qui est de l'approvisionnement en eau.
"C'est là qu'entre également la fonte des neiges. Avec ces deux facteurs, les nappes se rechargent assez bien au printemps", développe le spécialiste. L'humidité de cette période peut alors servir de tampon pour appréhender la saison estivale, généralement plutôt sèche.
Actuellement, il n'existe aucun moyen pour l'État d'avoir une vue d'ensemble sur les sources d'eau souterraines. Seuls les distributeurs d'eau en disposent. "Au service de l'environnement, on est en train de développer un réseau de surveillance de l'état quantitatif des nappes phréatiques", affirme Romain Ducommun. Ce système devrait être opérationnel d'ici à la fin de l'année.