Faiseurs d'hiver: La Filature et ses tricots

Si vous êtes frileux ou frileuse, rendez-vous dans la boutique-atelier de la Fondation Saint-Louis. Ses valeurs: l'insertion sociale et la récup'.

Si vous aimez les mélanges de couleurs et les textures variées, vous serez servis © Radio Fribourg

Quand vous poussez la porte de La Filature, attention les yeux! Pelotes de laine aux couleurs chatoyantes, bocaux de boutons qui ressemblent à des bonbons et articles de mercerie par milliers, bienvenue dans cette véritable caverne d'Ali Baba.

De quoi vous donner envie de réaliser vous-mêmes vos pulls, bonnets, écharpes en mohair, laine chinée ou en alpaga. Sélim Achoumi, notre guide dans ce lieu magique, a une préférence pour ce type de laine. "C'est un fil assez fin, mais composé de plein de petites boucles, ça donne du relief à l'ouvrage." Étudiant en sciences de l'éducation, il vient de terminer son service civil dans la boutique-atelier, gérée par la Fondation Saint-Louis.

Le tricot c'est de la créativité, un moment pour soi et l'occasion de se consacrer à une seule chose à la fois.

Sa mission pendant quatre mois: encadrer les bénéficiaires, des personnes en difficulté psychique et sociale. Leurs activités dans les ateliers de la Fondation et dans la boutique de la rue de Lausanne les sortent de cet isolement. "Elles qui vivent en foyer ont ainsi l'occasion d'être en interaction avec les clients, c'est très positif", souligne Sélim.

Sophie est une cliente fidèle de La Filature. À quelques jours de Noël, elle vient chercher des petits cadeaux faits main. Parce que la boutique est aussi un espace d'exposition pour les objets réalisés par les collaborateurs de la Fondation Saint-Louis et par des artistes locaux.

Sophie apprécie aussi les conseils et le sens pratique du personnel de la mercerie XXL. Elle-même tricote "pas aussi souvent qu'elle le souhaiterait" et réalise des pulls, des gilets, "des pièces pas trop compliquées à assembler". Pour elle, le tricot, c'est "la créativité, prendre du temps pour soi et se consacrer à une chose à la fois".

Les aiguilles à tricoter peuvent être en bambou

Elle valide aussi l'esprit de récupération et de recyclage qui règne ici. Prenez les aiguilles à tricoter. Une bonne partie de celles en vente sur place sont de seconde main. C'est aussi le cas d'une partie de la laine. "Les gens nous amènent les pelotes qui leur restent quand ils ont terminé leur ouvrage", précise Sélim, "parce qu'avec une pelote, on ne fait pas grand-chose".

En revanche, avec plusieurs, on fait de très belles choses. Comme ce groupe qui se réunit tous les jeudis à La Filature pour tricoter de concert. Ses membres ont déjà gâté leurs proches et ne savent plus que faire de leurs réalisations. Ils les mettent en vente dans la boutique et les bénéfices récoltés sont reversés à des œuvres caritatives.

Le bonnet de Sélim est une création perso: alpaca et empiècement en tissu

Sélim s'est, lui aussi, mis au tricot. Couturier autodidacte, pratiquant l'upcycling, il a toujours vu sa mère et sa grand-mère tricoter. La variété des types et des coloris de laine l'a séduit. C'est tout naturellement qu'il a demandé à ses collègues de lui révéler les secrets des mailles. "Depuis, je suis un mordu de tricot", rigole-t-il. La preuve avec son joli bonnet, en alpaga évidemment, avec empiècement de tissu pour la touche d'originalité.

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RadioFr. - Sarah Camporini
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