La Poya perd ses barbelés

Le canton de Fribourg a commencé à retirer les fils barbelés qui entourent encore l'enceinte de l'ancienne caserne militaire, à Fribourg.

Les anciens bâtiments accueillent déjà deux centres dédiés aux demandeurs d'asile et un musée, celui du vélo-club de Fribourg. © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON

Le conseiller d'Etat Jean-François Steiert et le conseiller communal Elias Moussa ont donné les premiers coups de pince symboliques, jeudi en début après-midi devant la presse. Si les soldats n'occupent plus les lieux depuis plus d'un an, l'armée est restée usufruitière du terrain jusqu'à fin 2023. "Cela fait quelques semaines que le canton a pu reprendre le territoire", explique Jean-François Steiert.

Il relève que le site de la Poya entre désormais dans une période transitoire. Les bâtiments seront conservés tels quels, mais ouverts à d'autres utilisateurs comme des petites entreprises ou des associations.

Dans un deuxième temps, le canton va mener une procédure participative auprès des habitants de la ville pour définir un projet pour le site. Proche de deux gares et du centre-ville, le lieu possède de nombreux avantages pour accueillir à la fois des logements et des lieux de travail, estime le conseiller d'Etat.

"Le Conseil général de la Ville de Fribourg avait demandé, il y a quelques années, que l'endroit devienne un écoquartier", indique Jean-François Steiert, qui précise que le canton soutient cette idée. De nouvelles constructions ne sont, toutefois, pas envisageables avant une dizaine d'années "si l'on est à peu près réaliste", en raison des procédures nécessaires et des possibles oppositions qui pourraient être déposées.

Fermeture programmée

Actuellement, la Poya accueille un centre fédéral d'asile et un foyer d'hébergement géré par le canton. Le centre fédéral, géré par le Secrétariat d'État aux migrations (SEM), accueille en ce moment environ 400 personnes sur les 500 places disponibles. Il fermera ses portes d'ici fin mars et ses occupants seront répartis dans d'autres structures du canton et ailleurs.

La caserne de la Poya conserve pour l'instant son foyer d'hébergement cantonal, dont la capacité a été réduite à 150 places depuis son ouverture. Il est, à ce jour, occupé par 126 personnes, dont 58 mineurs non accompagnés. Les mesures de sécurité y sont moins strictes et les personnes qui y sont logées ont la liberté d'aller et venir comme elles le souhaitent, car elles sont toutes passées au préalable par un centre d'accueil fédéral.

ATS
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