Gerhard Andrey: "La formule magique doit être mise à jour"
Suite au départ de Berset, Les Verts ont annoncé qu'ils visaient un siège au Conseil fédéral. Interview du conseiller national fribourgeois.
RadioFr: Alain Berset n'a pas réussi à enrayer l'augmentation des primes maladie. C'est un échec?
Gerhard Andrey: Je ne pense pas. Les coûts de la santé augmentent parce qu'il y a un changement démographique, donc ça ne peut pas être de sa seule responsabilité. Et il n'est pas majoritaire en tant que socialiste au gouvernement fédéral. Ce sont des décisions d'une politique avant tout bourgeoise.
Vous êtes engagé dans la culture, quel est le bilan d'Alain Berset de ce côté?
On a senti son intérêt pour l'art durant son mandat. La culture a beaucoup profité de son engagement. C'était aussi une belle vitrine pour le canton de Fribourg, de montrer le travail artistique et culturel de notre région.
Les Verts ont affirmé leur volonté d'accéder au Conseil fédéral. Vous partagez cette stratégie?
En décembre, on va réélire tout le gouvernement. Il n'y aura pas d'élection complémentaire. C'est le moment logique, pour moi et Les Verts, d'offrir une candidature au Conseil fédéral. Nous sommes le quatrième parti du pays, sans être au gouvernement, qui doit représenter toutes les forces majeures du pays.
Au détriment d'un siège socialiste?
Au Conseil national, la députation verte est plus nombreuse que celle du PLR, qui a deux sièges au Conseil fédéral! C'est disproportionné. Cette formule magique doit être compatible avec le Parlement, elle doit être mise à jour.
Vous serez candidat au Conseil fédéral?
J'ai appris une chose: ne pas trop rapidement dévoiler une candidature ou une non-candidature. Pour le moment, tout est ouvert. Je me concentre sur ma candidature au Conseil des Etats.