Giron des Musiques: La fanfare, une affaire de famille

Les instruments ont retenti sur la place de fête, en ce 17 mai, pour annoncer le lancement de la 34e Fête du Giron des Musiques de la Sarine. Pour cette édition, c'est le village de la Brillaz qui accueille plus de vingt sociétés de musique et environ 1000 musiciens. Cette rencontre musicale consiste à rassembler les virtuoses du canton de Fribourg pour leur permettre de jouer devant un public. En plus d'être un moment de partage avec la famille et les amis, le Giron se veut également être une consécration du travail fourni sur toute l'année. 

Pour les membres de la Famille Galley, cet événement représente des heures de répétition au sein de leur fanfare. Le patriarche, Jacques Galley, affirme que ce travail est fastidieux, mais qu'il le perçoit comme une thérapie ou un moyen de s'évader. Cependant, cet investissement de temps en dehors de l'activité professionnelle plaît moins aux jeunes générations. Les sociétés de musique constatent, de manière globale, que leur effectif diminue progressivement depuis quelques années. 

"Je continue la fanfare pour ne pas décevoir les gens autour de nous."

- Noémie Galley, instrumentiste, 27 ans

Les sociétés de musique ont une lueur d'espoir avec des jeunes musiciens et musiciennes qui s'engagent, malgré les critiques dirigées vers cette activité qualifiée de "désuète". La musicienne et membre de la famille, Noémie Galley, fait partie de celles et ceux qui font abstraction des remarques. Elle assure qu'elle continue les séances de répétition pour ne pas décevoir son entourage. De plus, l'instrumentiste comme son père soulève l'aspect traditionnel des sociétés rurales. Ainsi, la famille garde l'espoir de pouvoir transmettre leur passion de la musique aux plus jeunes afin de conserver les traditions villageoises.