Groupe E: des tarifs en baisse pour 2026
Bonne nouvelle pour les consommateurs: après plusieurs années de hausses, les tarifs électriques de Groupe E poursuivent leur descente.
Les tarifs d'électricité de Groupe E poursuivent leur descente. L'énergéticien annonce ce vendredi une légère baisse de 1,6% pour 2026, portant le coût moyen du kilowattheure à 27,61 centimes contre un peu plus de 28 centimes cette année. Un ménage dans un appartement de cinq pièces avec cuisinière et sèche-linge électriques économisera 74 francs par an.
Deux facteurs expliquent cette réduction: une diminution du tarif d'utilisation du réseau électrique ainsi qu'une baisse des prix sur le marché européen. Ce dernier est cependant en partie annulé, notamment en raison des prix exceptionnellement élevés de l'électricité en 2022 et 2023.
Groupe E indique en effet avoir appliqué des tarifs à cette époque qui n'avaient pas permis de couvrir entièrement les dépenses. Un mécanisme de rattrapage est en place et devrait s'étaler sur une période de trois ans.
Un trou de 90 millions de francs
Pour le moment, ils font toujours face à un déficit d'environ 90 millions de francs. "À partir du 1er janvier, la réalité arrive: les coûts de la consommation seront pris en compte, à condition que les tarifs restent stables. En fin d’année, on fera le bilan: avons-nous couvert ces coûts ou pas? Soit, nous avons trop perçu, soit pas assez. Depuis 2021, un déficit s’est accumulé, que nous voulons combler avant l’ouverture du marché de l’électricité entre la Suisse et l’Europe, prévue en 2030", explique Alain Sapin, directeur ad interim de Groupe E.
Dès 2026, les ménages et les entreprises bénéficieront également d'heures creuses élargies où des bas tarifs seront appliqués. Elles s'appliqueront de 12h00 à 17h00 et de 23h00 à 7h00, tous les jours, y compris le week-end. Actuellement, ces tarifs ne s'appliquent que de 21h00 à 7h00. La liste détaillée des prix est disponible sur le site de Groupe E.
"Prix Nobel"
La société fribourgeoise se félicite pour ses installations photovoltaïques, avec une puissance installée de 500 mégawatts. "Nous méritons le Prix Nobel pour notre contribution à la transition énergétique. Notre installation, c'est la moitié de la puissance d'une centrale nucléaire", se réjouit Alain Sapin.
Cependant, plusieurs défis restent à relever. Il est nécessaire de réduire la surcharge du réseau et d’améliorer son intégration. L’entreprise souhaite stocker l’énergie excédentaire grâce à des batteries. L’autoconsommation permettrait aussi aux producteurs indépendants de diminuer leur facture et de mieux rentabiliser leur installation. Par ailleurs, Groupe E mise sur le développement de l’hydrogène comme solution d’avenir.
Tous ces efforts ont pour but, à terme, de réduire les coûteux investissements nécessaires au renforcement du réseau.
Regardez le reportage de La Télé:
